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 Diverses insanes logorrhées dactylographiques

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Waznard
Amibe
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MessageSujet: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeMar 24 Aoû à 23:59

En préambule :
Sujet qui semble préoccuper quelques uns des internautes ; les droits d'auteur. Je considère que le fruit de mon travail de littérature n'a pas la moindre valeur tant que mon style d'écriture à atteint une certaine maturité, une certaine perfection.
Las, vous n'êtes pas sans savoir que l'adolescence est une tranche d'âge où l'on change beaucoup en peu de temps. C'est pourquoi, peut-être à votre instar, je rirai de ces textes-ci dans quelques années, tant j'aurai réaliser la médiocrité de la chose.
Pour l'heure, afin que ce changement de pensée se fasse au plus vite, je voue prie, cher tous, de bien vouloir lire mes proses et de m'aiguiller dans droit chemin de la langue de Molière.

Comme j'ai la flemme de tout mettre d'un coup, je vais faire ça tranquillement et dans l'ordre chronologique.

***

Ma première prose, en plein dans le Terry Pratchettisme. J'avais déjà entamé un roman, à côté, que je rédige toujours à mes heures... mais c'est une autre histoire.
Donc, petite nouvelle : rédigée en fin 2009.

La compagnie du Soleil et de la Lune

Dix ans.

Dix ans déjà que Minnelka et Bernor parcouraient le donjon côte à côte. Une décennie entière passée à pourfendre le mage, piller la tombe et occire le dragon sous la même bannière. Un dixième de siècle que cette femme et cet homme parcouraient Azgarath en quête du pécule et du renom.
Bien sûr, leur relation n'était jamais allée plus loin que la profonde amitié et la complicité du combat. Bernor avait toujours considéré Minnelka comme une sœur d'arme et cette dernière traitait en tout temps le guerrier comme un fidèle et vieux compagnon.

Alors que l'or était en lieu sûr et qu'une gloire séculaire leur était assurée, nos deux amis s'étaient dirigés vers leur dernier donjon, The Dark Portal of the Destruction, Damnation and All The Things Like That. Après avoir tous deux longuement soupiré et échangé un regard entendu, Bernor s'engouffra dans le portail béant, la hache de bataille au clair et l'armure de plates polie et rutilante. Il fut suivi de très près par Minnelka, la mage de bataille passant en revue ses mortels sortilèges et sorts de protections.
L'âge ne semblait avoir nullement endommagé l'organisme du combattant et les réflexes de la sorcière n'avait en aucun cas décliné, ne serait-ce que de façon imperceptible. Rare sont les cas où expérience et vitalité sont réunis dans une seule et même personne, pourtant deux étaient de ceux-là dans ces couloirs obscures. Ce fut donc avec une impressionnante commodité que la compagnie triompha des monstres velus, rusa contre les sombres nécromanciens et résolut de sournoises énigmes.

Enfin, à peine haletant et l'esprit toujours alerte, le guerrier et la magicienne arrivèrent au seuil d'une monumentale porte faite d'un bois sylvain réputé ignifuge. Large comme quatre éléphants et haute comme un géant levant les bras, cette muraille amovible fournit de précieux indice quant à ce qu'elle renfermait.

-Drags, lâcha Bernor.
-A coup sûr, renchérit Minnelka.

Avec un art consommé de la rixe donjonnesque, ils prirent les dispositions nécessaires lors d'un affrontement d'une telle créature. Car un dragon, c'était pas un truc de niveau un.

-Ok, j'ai la check-list, les sacs sont intacts ?
-Tout est bon, vas-y.
-Grand Bouclier du Pyrocrate.
-Check.
-Parchemin de la Grande Luminescence Verte Avec Du Pourpre Pâle Au Milieu.
-Check.
-Heaume du Chevalier-à-la-Foi-Inébranlable-Mais-Pas-Trop-Quand-Même.
-Celui avec +125 en charisme ou en volonté ?
-Volo.
-Check.
-Sceptre de l'Archimage des Landes Du Désespoir.
-Tu le tiens dans la main.
-Ah oui, suis-je distraite... Cercle d'Absorption du Sceptre de la Non-Vie.
-Il nous avait donné du fil à retordre, tu te souviens ? Check.
-A qui le dis-tu ?... Hexagramme d'Invocation d'Entité d'Outre-Monde, Voire Plus, Si Affinité.
-L'était cher, celui-là... Check.
-Eh bien sûr : Lame Céleste d'Anéantissement Démoniaque Et Toutes Ces Choses.
-Alors, je l'échange contre ma Hache de Bataille des Aïeux, Qui boit les Âmes et Mange l'Esprit. 'Me fait +104 en force et +78 en endurance... 'savais pas : cool. Check.
-Ok, Berny, on est prêt, je pense.
-C'est quand tu veux avec une Dévastation Arcanique pour ouvrir la porte, Minninou.

Sur ce, la magicienne tordit ses mains à l'extrême en vociférant d'une voix gutturale des mots qui n'auraient jamais dû sortir de la bouche d'un humain. Alors que l'incantation était à son paroxysme, des éclairs couleur navel se mirent à zébrer l'épiderme des avant-bras de la sorcière. Finalement, une gerbe immatérielle noirâtre jaillie de sa paume pour s'en aller fracasser l'épais battant qui gardait les hommes de la mort.

Une salle circulaire aux proportions éléphantesques fut brièvement éclairée par les étincelles résultant du sort de Minnelka. Eh bien sûr, en son centre sommeillait un dragon engourdi par une torpeur séculaire. Il s'agissait bien là de l'espèce dominante d'Azgarath qui avait précédée aux elfes voici des éons indicibles, ces derniers eux même dépassés par les humains.
Stoïque devant ce sinistre spectacle, Bernor progressa rapidement vers l'abjecte créature de l'ombre. Prévenu par un sixième ou septième sens, le dragon se souleva partiellement et insuffla énormément d'oxygène tel le soufflet d'une forge géante. Ce détail était un avertissement bien assez clair vis-à-vis de ce qu'il induisait : d'un mouvement témoignant un art consommé de la gestuel chevaleresque, Bernor lâcha son épée, s'accroupi et brandi fièrement son bouclier entre sa vie et l'expiration flamboyante de la bête.

La lumière émanant des flammes du reptile géant illumina suffisamment la salle pour que Minnelka puisse observer le titan en détail. C'était un Dragon Noir Vénérable. Sa tête triangulaire grande comme une maison était frappée d'une mâchoire recelant trois rangées de dents hautes et effilées comme des épées bâtardes. Ses yeux rougeoyants laissaient transparaître des pensées qui n'auront jamais de rapport avec la logique humaine. Des cornes en ivoire indestructible émergeaient par intermittence de son énorme corps au teint noir, protégé par des écailles de jais épaisses comme une muraille.
Bernor, lui, ne s'était pas attardé sur l'apparence de son ennemi, ce n'était qu'un détail insufflant peur et doute. Ce fut pourquoi le chevalier n'en était pas habité par la moindre once. Dans un effort surhumain, le guerrier parvint à se soulever dans les airs, sa lame immaculée vigoureusement tenue à deux mains. Le fait que le dragon le sous-estimait couplé aux nombreuses protections dont il était parcouru permit à l'épéiste de passer outre les redoutables défenses du saurien pensant.
Inquiété par la perte de vue de son repas, la bête géante entreprit de balayer la salle d'une nouvelle gerbe de flamme. Mais alors que cette dernière avait copieusement ouvert la gueule, le chevalier s'était engouffré dans cette faille inopinée pour aller transpercer la cavité buccale de la créature millénaire et prolonger son attaque jusqu'à causer une véloce mort cérébrale au titan de l'ancien monde. La bête n'était plus.

Minnelka ne comprit que peu après l'ultime coup porté que le Dragon Vénérable était décédé. Elle avait entendu moult légendes relatant les innombrables vertus magiques des organes, de l'hémoglobine et des écailles du cadavre s'offrant à elle. Mais l'inestimable richesse que la dépouille représentait pour la magicienne ne parvint pas à la dissuader de s'enquérir de l'état de son compagnon.
Ce dernier s'était extirpé avec peine de la mâchoire d'acier du lézard géant. Ce ne fut qu'après l'avoir longuement enlacé que Minnelka sentit la longue traînée de sang qui ruisselait le long du flanc droit de son ami. Ce dernier ne tarda pas à s'écrouler à terre, comme si toutes ses années d'aventure avaient finit par l'avoir rattrapé.

-Mais...tu es blessé ! Il f...
-C... c'est trop tard... Minnelka... je... la mort va bientôt... venir... me prendre. Il me faut néanmoins d...dire... deux choses avant de... trépasser.
-Non ! Tu peux enco...
-Je t'aime, Minnelka, je t'ai... toujours...aimée. M'aimes-tu ?
-Bof, non. Je pense avoir fait mon numéro assez longtemps, pauvre pigeon. En tout cas merci d'avoir servi de punshing-ball au groupe pendant si longtemps. Eh puis que tu crèves ne m'étonne pas des masses : tu as toujours eu une tronche de personnage secondaire.

Bernor béa pour répondre, mais déjà son âme avait quitté son corps, révulsée.


***


Dernière édition par Waznard le Jeu 16 Sep à 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeMer 25 Aoû à 19:22

Je ne vois pas ce que tu peux bien reprocher à ton style... il est excellent. La construction de cette courte nouvelle est parfaite et la longueur juste dosée comme il faut, le coup de théâtre final dénote déjà de bonnes idées (hormis si l'on considère que cela s'oppose aux pensées du personnage en début de nouvelle). J'ai réellement pris plaisir à te lire, c'est très mature, contrairement à ce que le préambule laissait penser. Si seulement, j'avais su écrire comme toi au même âge... à peine 2 ou 3 phrases qui mériteraient d'être reformuler et un usage immodéré des participe présent et des adverbes. Pour ces deux là, il y en a vraiment de trop, il faut éviter autant que faire se peut les mots en -ant et en -ment, ce n'est pas joli.

En revanche, je ne sais pas si tu trouveras beaucoup de lecteurs ici et encore moins de commentaires détaillés.... M'enfin, tu verras bien à l'usage.

Je tiens encore à te féliciter pour la qualité de ton écrit. Il y a peu d'amateurs de ton âge à ton niveau. Je pense sincèrement que tu écris déjà mieux que moi qui galère depuis 20 ans.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeJeu 26 Aoû à 20:00

Dans la même optique, un peu plus récent (début 2010), y'a ça :

***

Le tavernier

Du novice à l'aventurier le plus expérimenté, aucun n'échappe à la brusque montée d'adrénaline lorsqu'il se retrouve face au sinistre battant d'un donjon.
Une dizaine d'individu était dans ce cas, cette nuit là. La lune était haute mais d'opaques cirrus ne laissaient filtrer aucune lumière. Un lourd silence troublé par aucun gémissement d'insectes ou d'animaux nocturnes écrasait la compagnie. Le chemin serpentant le long du flanc abrupt d'une montagne noire qu'ils avaient parcourus les avait fatigués comme pour leur donner un aperçu des efforts futurs qu'ils allaient devoir fournir.
Bref, rien ne manquait pour alimenter la peur des dix.

Parmi eux ; Blograth, un loyal et fidèle guerrier aussi habile avec son épée bâtarde que son armure de plate. Une armoire à glace un peu simplette à qui on pouvait facilement prendre la part de butin.
Il y avait aussi le chef Arthos, un rusé bretteur venu du Sud dont l'éloquence était aussi redoutable que sa lame.
Mais aussi Sanara : l'adolescente aux longs cheveux d'un noir de jais aux pouvoirs surnaturels.
Et puis Silwinwë, l'elfe archère dont la beauté n'avait d'égal que sa dextérité à l'arc.
Comment oublier Hynaïr ; le féral centenaire pour qui la magie de la nature n'avait plus de secret ?
Par contre, le reste n'était que des porteurs d'équipements et de torches, ce qui témoignait de l'aisance pécuniaire du groupe.

Alors que les aventuriers avaient réussi à dissimuler leur angoisse et entraient fièrement dans l'instance, les béjaunes aux tâches ingrates les suivaient avec une assurance plus discutable. A peine arrivé dans une sorte d’une simple galerie à la décoration inexistante, la compagnie dû faire face aux premiers gardiens des lieux ; des guerriers de la mort à la démarche bancale et l'apparence modérément esthétique.
-Des skeus' ! Souffla immédiatement Arthos d'une voix emprunte d'une mâle assurance. Chacun sait ce qu'il a faire, non ?
-J'encoche à l'instant des flèches à pointe large. Fit Silwinwë d'un ton suave en dépit des circonstances.
-Je triompherai ; la foi est le plus puissant des glaives. Clama Blograth.
-... renchérit Sanara ; la pauvrette était muette de naissance.
-Je vais faire appelle à mes sorts d'ordre lumineux, informa Hynaïr.
-Nous on va continuer à tenir nos torches, termina l'un des suivants de la compagnie.

Bien que les abominations squelettiques étaient nombreuses, les aventuriers s'en défirent avec une remarquable habilité. Une fois que la frénésie guerrière prend le pas sur la peur, vaincre ce genre d'ennemis n'est pas trop complexe.
Le groupe continua sa progression dans les entrailles de la montagne jusqu'à arriver dans une grande salle circulaire d'où six balcons avaient été aménagé à même la roche dans les hauteurs. Par ailleurs, c'était un cul-de-sac : la compagnie ne pouvait que tourner casaque ou escalader la paroi afin d'atteindre l'une de la demi-douzaine d'excroissance du mur. La deuxième option fut choisie à l'unanimité si l'on exceptait les larbins de la compagnie.
Cependant, alors que Blograth gravissait déjà la cloison de la salle, des formes grisâtres aux contours flous s'étaient détachées de l'ombre depuis les six promontoires. Elles récitaient présentement des incantations d'une voix indiscernable dans une langue probablement morte avant même l'apparition de l'homme en Azgarath.
D'une rapidité commune à tous les aventuriers d'âge raisonnable, les cinq combattants de la compagnie se dispersèrent afin d'offrir moins de mire aux suppôts des ténèbres impalpables alors que les porteurs inexpérimentés se contentèrent de béer sur place. Las, par cette manœuvre informèrent-ils les sorciers quels étaient les guerriers à craindre avec une grande exactitude.
Les sombres nécromants vomirent d'odieux sortilèges par leurs paumes et infligèrent d'indicibles tourments au chevalier qui escaladait précédemment les parois. Le reste de la troupe fut relativement épargnée par les projectiles tant Blograth avait encaissé la majeure partie des dégâts.
Ayant connaissance de cette manifestation malfaisante, Hynaïr psalmodia brièvement une mélopée à peine moins méphitique que celle de ses adversaires puis jeta brusquement une poudre ocre en l’air alors que sa dernière syllabe avait été prononcée.
Une lumière d’une vivacité quasi aveuglante pour l’homme éclata l’espace d’un battement de cœur dans la salle. Si elle était dangereuse pour les humains, elle fut fatale pour les créatures innommables. Le pratiquant était parvenu à chasser les ennemis mais il ne pu rien faire concernant le spadassin dûment blessé. Ce dernier succomba à ses blessures quelques soupirs plus tard.

Après avoir fait le deuil de leur compagnon, le groupe continua son avancée dans ce temple de périls. Ils ne s’étaient en effet que peu attardés sur la dépouille de leur ami car la chose est courante chez les aventuriers ; la mort est omniprésente lors de ce genre de quête.

Omniprésente, il s’agissait là du mot le plus idoine ; une fois arrivé sur l’un des balcons, Sanara - qui faisait office de détecteur de piège – désamorça un cruel artifice dissimulé dans l’un des pans du couloir accueillant les aventuriers après leur élévation.
La procession poursuivit invariablement sa marche dans le donjon jusqu’à arriver dans une salle rectangulaire dont le seul ornement était un puits trônant en son centre. Voyant que le moral était bas, Arthos ordonna une courte pause afin de se remettre des événements précédents. Il se devait de rassurer ses amis avec le genre de discours encourageant et succin qui lui était propre :
-Compagnons, je sais ce que v…
*Clonk. Clonke. Clonke*
Un son mat avait résonné à peine perceptiblement au loin, il se poursuivit avec une cadence d’une régularité désarmante. Les chocs se répétèrent durant de longues minutes avant qu’ils ne se fassent si proches que les aventuriers ne daignèrent y réagir. Ils n’avaient aucune idée de quoi ses bruits pouvaient provenir. Ce fut à l’éclairage de Argatal que le mystère s’éclairci.
-Un Gardien en fer ! Prévint le chef d’une voix moins assurée qu’il ne l’aurait souhaité. Sus à l’immonde !
Les premiers instants du combat furent les plus rudes ; un Gardien est toujours trop sous-estimé avant que l’erreur ne devienne fatale. C’est précisément de cette confiance immodérée que Sanara fut la victime ; alors qu’elle s’était distraitement avancée à proximité de l’ennemi pour augmenter l’efficacité de son pouvoir d’immobilisation, la goliath en métal frappa dans le sternum de la fille de son poing d’airain aux doigts épais comme des avant-bras humains. La malheureuse fut projetée dans le puits sans qu’elle ne pousse aucun cri.
Il n’empêcha que son don d’immobilité avait fait son œuvre ; la machine de guerre fut mise hors d’état de nuire, ramollie par un sortilège de feu puis savamment découpée par Arthos avec l’épée du feu Blograth. Ce dernier s’était aperçu que plus aucune menace n’était à craindre dans l’immédiat mais entreprit néanmoins de fermer la citerne avec le buste du golem en guise de couvercle.
-Ce serait con que quelqu’un tombe dedans, quand même, avait-il lâché.
Depuis l’intérieur du gouffre humide, l’adolescente aux cheveux à présent plaqués sur son visage contempla l’embrasure de sa geôle se refermer lentement et la lumière s’en retirer à jamais.
Peu après, les guerriers confièrent négligemment à leurs suivant les résistantes pièces du golem qu’ils soupçonnait être rares et avoir de la valeur.

Bien qu’il ne s’en était pas encore aperçu, la compagnie était à présent privée de son grosbill qui passe toujours devant et de la gamine à l’œil fin qui désamorce les pièges. L’espérance de vie du groupe s’était donc considérablement réduite.
Alors que l’adrénaline procurée par le combat ne s’était pas encore totalement dissipée, les huit membres restant continuèrent leur progression en empruntant un escalier en pierre brute. Lorsqu’ils l’avaient gravi jusqu’à sa dernière marche, les aventuriers notèrent que le mobilier s’était considérablement enrichi et que l’air était plus pur. Ils ne devaient plus être très loin du trésor et de son gardien, plus grand-chose ne devait les séparer de la réussite de leur mission. Même les jeunes valets du groupe semblaient sourire.
Ce fut donc la conscience tranquille et l’âme légère qu’ils s’engagèrent dans ce qui semblait être le dernier corridor avant la fortune et la gloire. Car certains avaient beau être des explorateurs de donjons depuis des décennies, l’attention d’un homme ne manque jamais de tomber après quelques ennuyeuses minutes de marche. D’autant plus que le regard aiguisé de la discrète Sanara faisait défaut au groupe.
Rendu encore plus gauche que de nature par les membres de la carcasse métallique qu’il transportait, Argatal chancela un peu et transmit toute sa force à sa jambe droite pour ne pas tomber. Pour ce faire, il sortir de la fil indienne qui s’était inconsciemment formée. Il se rattrapa lourdement sur une dalle légèrement plus neuve que les autres, une dalle imperceptiblement plus finement ciselée que le reste des pavés, une dalle un chouya plus élevée que celles qui l’entouraient.
Mais le porteur de torche n’eût pas même le temps de réaliser l’ampleur de sa balourdise ; à peine s’était-il encoublé qu’une gerbe de flammes rougeoyantes jaillie des deux parois du couloir en direction de l’entier du groupe – si l’on exceptait le maladroit Argatal. Le spectacle qui s’offrit au jeune homme resta à jamais gravé dans sa mémoire ; d’abord un souffle chaud lui caressant le visage puis le retentissement des cris désespérés de ses amis se faisant carboniser au troisième degré. L’action elle-même ne dura que quelques battements de cils. Ce fut l’odeur de chair, de cuir et de métal qui assailli les narines du survivant qui l’extirpa de sa macabre contemplation.
La compagnie n’était plus, il ne restait plus que lui.

L’explosion qu’il avait lui-même provoquée lui avait paradoxalement ouvert un passage dans la voûte du donjon. Il se débarrassa rapidement de son attirail en fer qui lui avait sauvé la vie en essayant de ne pas trop penser à ce qu’il avait fait.
Il avait ensuite couru toute la nuit dans la campagne avoisinante, des étincelles de folie dansaient derrière ses prunelles et son corps ne semblait plus lui appartenir.
A l’aube, il s’était apaisé.

Les années suivantes, il ouvrit une auberge dans un village rurale de la région avec les biens intactes qu’il avait été rechercher sur les corps de ses compagnons d’antan. Le restant de sa vie durant, il devint réservé et ne dévoila son nom à personne.
Les gens du bourg l’appelèrent « le tavernier » et lorsque quelqu’un voulait savoir ce qu’il faisait auparavant, il se contentait de répondre qu’il servait les gens avec du feu.

***

A.W.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeJeu 26 Aoû à 21:38

J'aime la dernière phrase, je vais finir par être jaloux de tes morales....

Pour le reste, ce deuxième texte ne m'a pas autant emballé que le premier. Mais il reste de bonne qualité hormis quelques erreurs de typo dans les premiers dialogues, ainsi que quelques mots que je trouve mal placés dans les phrases, bref rien de bien méchant. En revanche, tu signes et confirmes concernant l'usage immodéré de participes passés et d'adverbes. Ils sont à réduire drastiquement. Lorsqu'il y en a de trop, ça saute à la gueule et c'est le cas ici encore une fois.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeSam 28 Aoû à 18:38

J'ai beau me relire... ça doit être dans le psyché.
Pourrai-je avoir des exemples, s'il te plaît ?

***

L'Enfant de Lumière

Il y a bien longtemps, dans le lointain royaume de Faradün, les Prophètes avaient annoncés l'arrivée d'un Enfant de Lumière, un héraut des Dieux donné aux hommes lorsque la nation vivrait ses heures les plus sombres. Il serait le champion de la pureté, le justicier incorruptible ; le futur sauveur des hommes. Partout dans le pays, la légende se répandait, apportant l'espoir dans le cœur de l'humanité.

Puis les siècles passèrent.

En effet, alors que la nation de Faradün se languissait et ne s'inquiétait plus des ténèbres, la Prophétie tomba dans les méandres du temps, perdues pour tous. La décadence avait à nouveau accompli sa sinistre tâche.
Dans sa grande perfidie, Morgareth Le Sans-Âme profita de l'insouciance du royaume qu'il haïssait. Un opaque manteau de guerre, de sang et de larmes ne tarda pas à recouvrir la patrie faradünesque ; les immondes serviteurs de Morgareth pénétrèrent dans les terres des hommes comme un poignard, en laissant derrière eux un sillage de mort et de désolation.

Curieusement davantage religieux, le roi de Faradün mobilisa la plus grande armée que le monde n'avait jamais vue, au nom des déités de leur panthéon poussiéreux. Il fallait résister aux hordes maléfiques du Sans-Âmes à tous prix. Le suzerain des humains ordonna à ses généraux de lui faire gagner du temps. Car une pluie de météores avait fendu le cosmos ; le mythe de l'Enfant de Lumière ressurgit des tréfonds de la mémoire du genre humain. Il était arrivé et il fallait faire de lui le guerrier qu'il devait devenir.

Le nourrisson chu du firmament fut élevé au sein des salles secrètes du château du roi. Alors que les courageux hommes du général Griverin se dressaient contre les forces du mal, le Clergé De Sa Grande Luminescence Velue entreprit d'éduquer l'Enfant de Lumière de sorte qu'il devienne plus tard une arme au service de la vertu.

Cinq années passèrent.

Galvanisé par l'espoir et le sens de la justice, la Grande Armée du général Griverin avait vigoureusement repoussé les sombres assauts du Fourbe-Imposteur-Diabolique ; Morgareth. Ils lui avaient même bien poutré la gueule ; en cette cinquième année après l'arrivée de l'Élu, les légions de Faradün se trouvait devant le dernier bastion du Tyran-Noir-De-La-Mort, en supériorité numérique, tactique et matérielle.
Dans la tente du généralissime s'écrivait présentement les lignes de l'Histoire :

-Bien, notre compagne de défense a été couronnée de succès... Oui, Klabonor ?
-Si je puis me permettre, général ; depuis deux ans, il s'agirait plutôt d'une campagne d'attaque.
-Tu dis vrai, nous avions d'abord attendu que la croissance de l'Enfant de Lumière soit parfaite avant d'attaquer... Mais ça grandit lentement, ces mor... Qu'y a-t-il, Yonnos ?
-Hum... bon...On fait quoi maintenant ? La Prophétie ne voulait-elle pas que l'Élu lui-même porte le coup de grâce à Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom ?
-Bah, rétorqua Griverin, moi je suis pour attaquer : on a massacré ces bouffons jusqu'ici, on ne vas pas s'arrêter maintenant !
-Juste.
-C'est vrai.
-Exactement.

Ainsi en fut-il fait ; dans leur arrogance, l'armée outrepassa les recommandations de la Prophétie et tenta de prendre d'assaut la forteresse Très-Noire-Avec-Du-Sans-Partout. Leur confiance aveugle fut telle que... ben... les trébuchets rasèrent les fondations du fort de Morgareth, l'infanterie pénétra rapidement dans les enceintes en massacrant les survivants et la cavalerie rattrapa les déserteurs des ennemis pour les décapiter dans la totalité.
Griverin se chargea lui même d'occire L'infâme-Empereur-Pas-Beau.

Deux semaines passèrent encore avant que ne se retrouve le roi de Faradün et son général, avant qu'aucun triomphe ou cries de victoire n'aient été apportés à la plèbe.

-Mort, vous dites ? s'enquit le souverain. Vous avez vous même tué le Puni-Des-Dieux-Qui-Sent-Sous-Les-Bras ?
-Si fait, Monseigneur, rétorqua le tacticien d'un ton assuré. Pour vous prouver la véracité de mes dires, j'ai apporté l'hideuse tête du Terrible-Dictateur-Qui-Ne-Porte-Même-Pas-Du-Roxy-(Genre-Trop-La-Dèche,-Quoi). Voulez-vous que je vous la présente ?
-Euh.. ça ne sera pas nécessaire, renchérit le monarque. C'est très bien que vous aillez pourfendu le Redoutable-Faiseur-De-Veuves-Qui-Rapporte-Même-Pas-Son-Assiette. Mais dites-moi, qu'allons nous dire à la foule et surtout : qu'allons-nous faire de l'Enfant de Lumière ?!
-Bah... Je ne sais pas moi...: improvisez...

Deux jours passèrent : l'armée de Faradün fit un gigantesque triomphe dans la capitale du royaume. Les festivités rendues à la victoire totale durèrent plus d'une semaine et furent telles que plus personne ne se souciait guère du rôle de l'Élu dans l'histoire.
L'onéreux entraînement de l'Enfant fut d'ailleurs arrêté et l'intéressé fut chassé de la demeure du roi.

N'ayant jamais appris autre chose qu'empaler des méchant et qu'il n'avait pas de famille, l'Enfant Héraut des Dieux erra quelques semaines dans la campagne et péri un triste soir d'hiver.

***
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeDim 29 Aoû à 0:40

Citation :
J'ai beau me relire... ça doit être dans le psyché.
C'est tout à fait normal, on a besoin d'un oeil extérieur pour voir ce qui peut-être arrangé. Personnelement, je n'aime pas trop les pièces jointes sur ce forum. Je travaille plus efficacement sur le mien mais voici quelques trucs... :

Citation :
Une dizaine d'individu était dans ce cas, cette nuit là.
ici, j'aurais mis "cette nuit là" au début de la phrase pour la séparer du reste et donner l'information de temps avant.

Citation :
-Des skeus' ! Souffla immédiatement Arthos d'une voix emprunte d'une mâle assurance. Chacun sait ce qu'il a faire, non ?
Ici une minuscule pour le discours de narration. quoi qu'en dise les correcteur orthographiques.

-J
Citation :
'encoche à l'instant des flèches à pointe large. Fit Silwinwë d'un ton suave en dépit des circonstances.
là, une virgule et une minuscule.... pareil que précédemment.

Citation :
-Je triompherai ; la foi est le plus puissant des glaives. Clama Blograth.
idem.

Citation :
-... renchérit Sanara ; la pauvrette était muette de naissance.
une virgule après les trois petits points, même si cela fait bizard au moins le discours direct silencieux sera mis en valeur.

Citation :
-Je vais faire appelle à mes sorts d'ordre lumineux, informa Hynaïr.
à partir de là, il y a la bonne typo.

Pour le reste, je n'ai ni l'envie, ni le temps de relire ce texte. Désolé, mes heures se font rares en ce moment et je lirai ce troisième texte un de ces quatre. Au vu de la qualité de tes écrits, je te renouvelle mon invitation (avec ou sans protection éditoriale) et t'assure que tu trouveras un lectorat amateur mais très intéressé ce qui ne te dispense pas de poster ici aussi, bien évidemment, pour le plaisir de ceux qui aimeraient te lire sur le fantastique.net.

Bonne continuation et bonnes écritures.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeDim 29 Aoû à 16:13

Ah, mais moi je parlais surtout des adverbes et des fautes grammaticales de mes deux autres textes. Celles qui t'ont fait mal aux yeux.
En ce qui concerne la ponctuation, certains profs de français me disent que c'est ok, d'autres que non, d'autres encore prêchent de s'en branler. C'est surtout dans les deux premiers textes que j'aurai aimé voir mes mauvais emplois de mots.
En attendant, voici une autre page innocente violée par mes odieuses phrases :

***

Deux rires

Une vocifération hystérique s’élevait dans les airs. Elle émanait pourtant de dix mètres sous terre. Le rire se perdit bientôt dans le vent violent de la lande pour aller terrifier les gueux de la campagne avoisinante. Qu'importe ; il était prêt.
Malganak le mage de la mort avait parfait son dernier sortilège, éveillé ses serviteurs et pouvait à présent amorcer la première phase de son plan qu'il avait si minutieusement préparé depuis quinze ans déjà…
Tant d’années passées à supputer d’obscures élucubrations, terré comme un rat, rejeté par ses proches d’antan et la civilisation. Dans son esprit de damné avait germé les pires profanations qu’un sorcier pouvait infliger à cette humanité froide et cruelle qui n’en méritait pas moins. Réduire à néant le clergé qui se disait juste et l’obliger à clamer devant la plèbe qu’ils les manipulaient de la plus odieuse des façons. Torturer les régents, mettre la noblesse au pas, dresser le frère contre le frère. Personne ne serait épargné car PERSONNE n’était en droit de revendiquer la moindre pitié. Malganak avait ourdi les plus odieux complots que les idées retordes d’un fou pouvaient le permettre. Demain, les fondations du monde seront brûlées et de leurs cendres SA nation naîtra.
Mais avant tout ceci, une petite invasion de créatures nécrotiques était prévue… Pour le folklore, vous comprenez ? Et à présent les pions étaient en place ; c’était une horde innombrable de goules cadavériques et de squelettes méphitiques que l’on pouvait voir progresser avec une monotonie macabre vers les créations de l’homme, laissant derrière elle un sillage de peste et de désolation.
Le règne du nécromant allait être total. Les royaumes nonchalants qui composaient cet occident honni ne pourraient jamais se dresser à défaut de s'unir contre ses forces.

Deux jours plus tard, des éclaireurs midaàns revenaient à leur avant-poste. Leur mission avait été de confirmer la rumeur qui circulait vis-à-vis d’une menace qui se serait élevée à l’Est.
-Votre rapport, soldats ?
-Il y avait effectivement des suppôts du Mal, beaucoup même.
-Avait ?
-Ils sont tous en cendre à l’heure qu’il est ; la sainte présence de nos frontières a probablement dû les réduire à cet état. Astrrati nous protège.
-Oui, Astrrati nous protège...

Deux jours plus tôt, un gloussement guttural résonnait dans l’atmosphère. Cela faisait plus d’une décennie que Kornor n’avait plus souri tant il avait été absorbé par la conception d’un plan si impitoyable et perfide qu’Ilidar n’en réchapperait pas. Mais il ne s’était jamais considéré autre chose que l’instrument des dieux déchus ; la disparition du monde occidental était inéluctable. Lui n’était qu’un probe démoniste aux simples tendances génocides.
Oui, un démoniste ! La voix des géhennes avait été la plus sage à suivre ! Elle lui avait conféré beaucoup de pouvoir ! Il avait pu sentir le regard du Souffrant planer sur lui tout du long de sa révulsante entreprise. Car en plus de posséder les pouvoirs de la magie, Kornor était doté de mains habiles et d’un esprit insensible.
En effet les créations démentes du mage des enfers témoignant efficacement sa vacuité de compassion : les Golems de Sang. L’auteur de cet acte ne s’était plus identifié à l’ébauche de règles sociales depuis des éons. A la vue de ces gardiens contre-nature, on pouvait facilement imaginer leur création dans une cave humide, sous les hurlements hystériques du sinistre sorcier-chirugrien ; le mage déchu que la folie avait cueilli après que tous ses semblables l’aient rejeté.
C’était à présent à la tête de ces mêmes créatures que Kornor marchait vers l’Ouest pour purger ce continent de la stupidité humaine. Le Maître allait être heureux et le fera sûrement régner sur ce qui restera du m… Quoi ?
N’était-ce pas l’un de ces médiocres mages de la mort qu’il apercevait au loin ?...

***
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeDim 29 Aoû à 18:30

Citation :
En ce qui concerne la ponctuation, certains profs de français me disent que c'est ok, d'autres que non, d'autres encore prêchent de s'en branler.
la typologie suit pourtant des règles strictes et complexes. Et bien que le choix soit vaste dans ses possibilités, il est coutume de n'en employer qu'une gamme pour un même texte et de s'y tenir jusqu'au bout. Pour ce qui est des dialogues avec tirets, c'est indéniablement toujours la même procédure.

j'ai trouvé un paragraphe à titre d'exemple :

Citation :
Une salle circulaire aux proportions éléphantesques fut brièvement éclairée par les étincelles résultant du sort de Minnelka. Eh bien sûr, en son centre sommeillait un dragon engourdi par une torpeur séculaire. Il s'agissait bien là de l'espèce dominante d'Azgarath qui avait précédée aux elfes voici des éons indicibles, ces derniers eux même dépassés par les humains.
Stoïque devant ce sinistre spectacle, Bernor progressa rapidement vers l'abjecte créature de l'ombre. Prévenu par un sixième ou septième sens, le dragon se souleva partiellement et insuffla énormément d'oxygène tel le soufflet d'une forge géante. Ce détail était un avertissement bien assez clair vis-à-vis de ce qu'il induisait : d'un mouvement témoignant un art consommé de la gestuel chevaleresque, Bernor lâcha son épée, s'accroupi et brandi fièrement son bouclier entre sa vie et l'expiration flamboyante de la bête.
bien évidemment, lorsque tu utilises des adverbes, les mots dont les terminaisons en -ant -ment sont incontournables ressortent et lassent.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeDim 29 Aoû à 22:45

Mhh, je prends note.
Seulement ici il s'agirait plus d'un problème de phonétique. En effet, il y a quatre types de mot que tu as mis en évidence. En plus des cinq adverbes présents dans le paragraphe (ce qui n'est pas énorme, à mon avis), il y a deux participes présents, deux substantifs et un adjectif.
Cependant, c'est vrai que l'ensemble ne sonne pas très bien.

Allez, changeons de registre !

***

Être humain

Là-haut, au Ciel, vivaient toutes sortes de farfadets célestes dont les humains se piquent à croire qu’ils les protégeaient. Sur les nuages et sur les hautes montagnes – où tout autre endroit susceptible de causer des hallucinations – on murmurait avoir entraperçu des anges.
Des anges.
Êtres célestes dont la grâce de la gestuelle n’avait d’égal que leur beauté divine. La légende voulait que de blanches ailes à la symétrie parfaite pouvaient les porter dans le firmament tel l’avait ardemment souhaité Icare. Ils étaient gardiens, messagers, soldats ou encore vengeurs, et nul ne pouvait se mesurer à eux dans leurs arts. Ils émanaient du divin, ils étaient des anges.
Mais comme l’a prouvé le tristement célèbre ange déchu et ses infâmes partisans, il n’est aucun ange à l’abri de la damnation, de la déchéance ; de ramper comme un humain. On aime à penser qu’ils ont une volonté propre sans pour autant ressembler aux hommes.
Dites-moi à présent, de quoi est fait le quotidien d’un ange ? Batailler contre le mal ? Venger le Tout-Puissant ? Garder un humain qui lui est cher ?
C’était en tout cas le sort qui était réservé au jeune Gabriel, – si je puis me permettre d’employer le terme « jeune » - un être tourmenté à qui le céleste destin n’avait pas encore trouvé de vocation, d’espoir. A dire vrai, Gabriel était désespéré et se languissait de la « vie » que le Créateur lui avait donnée ; il voulait partager les émotions humaines qu’il aimait observer en se penchant du royaume des cieux. Les joies, les amours et l’ataraxie qui pouvaient se faire très forte chez ces simples êtres de chair et de sang.
Il voulait descendre… et ce malgré le doux avertissement de son Père qui lui effleurait les oreilles. Il n’y prêtait plus attention, à l’instar du Malin il y a de cela des éons.
Lâchant prise, espoir et la totalité de ce qui le retenait ici, doucement, Gabriel chu.

Le vent. Le vent lui fouette le visage. Cette puissance invisible lui cingle l’épiderme. Pour la première fois de son existence, Gabriel doit faire un effort ; il ouvre ses paupières. Il voit ; cette piètre palette de couleur à la disposition des hommes. Il entend ; l’homme était-il donc sourd à ce point ? Il sent ; l’odeur de l’épais smog méphitique qu’il traverse en ce moment, plié à la loi de la gravité. Il ressent ; ce même vent qui se faufile dans tous les endroits possibles de son être, ses tympans qui hurlent sous la douleur, ses sinus écrasés sous la pression, sa cavité buccale asséchée par la chute.
En revanche le récent homme ne dit rien ; il avait tenté d’hurler, forcé par la peur dont il était submergé pour la première fois, mais très vite, ses jeunes cordes vocales avaient cédé, trop fragiles qu’elles étaient.
Souffrance, vertige, peur, Gabriel choit.
Puis il atterrit.

L’eau. L’eau ne lui fait pas bon accueil. Cette force aqueuse tente de pénétrer en lui par tous les moyens possibles. Poussé par la panique, Gabriel agite ses nouveaux membres aux muscles si chétifs. Mais la Terre qu’il voulait tant approcher ne lui offre aucune pitié, aucune compassion.
Il n’y en a jamais eu, ici bas.
Plus lentement mais sûrement, Gabriel continue sa chute dans l’élément liquide. L’eau est noirâtre, les rares animaux qui ont survécus à la main cupide de l’homme n’en sont que devenus fous. La roche est tranchante, recouverte d’immondices et de charognes. Tout est hostile à Gabriel. L’océan ne semble rien avoir de bon.
Alors que des coraux effilés ont traversé sa chair pour mettre à nu son âme, alors que la roche lui ouvre l’enveloppe charnelle et qu’un flot de douleur le noie davantage que l’eau, une main se referme sur son bras meurtri. Le changement de pression lui vrille la boîte crânienne.
Douleur, angoisse, pression, Gabriel dérive.

A la surface, son gosier s’ouvre de lui-même pour capturer un maximum d’oxygène pour son corps. La respiration ne se fait pas systématique ; Gabriel doit se concentrer pour pourvoir son corps d’air en suffisance. Une air imprégnée du mazout d’immondes navires, un oxygène écœurant qu’il est obligé d’ingurgiter pour vivre.
Vivre, songea Gabriel, ça ce n’est pas vivre.
C’est un homme qui l’a tiré des griffes de la Terre. Alors qu’il vocifère de rudes paroles bien plus fortement qu’il n’est nécessaire, Gabriel tente d’en reconnaître la langue. Mais il n’y arrive pas, ce désagréable bourdonnement de décibels qu’il reçoit de force dans ses oreilles l’empêche de se concentrer.
Sans le vouloir, il est extirpé de la mer et lourdement lancé sur la passerelle d’un navire. Le choc est sourd, le sol est froid, les hommes ne comprennent pas. Les hommes ne comprendront jamais dans quel malheur ils vivent. Ces hommes hurlent autour de lui. Peut-être lui parlent-ils normalement ? S’agissait-il de ça, le langage humain ? Une incessante logorrhée assourdissante ?
Les humains recouvrent Gabriel d’un pan d’une bâche froide d’une couleur grisâtre. Les habits dont jadis l’ange d’antan était fasciné d’observer lui sont aujourd’hui agressifs, inconfortables. Ils ne le réchauffent nullement.
Sans rien comprendre, Gabriel est touché, emmené au travers de l’odieuse machine de meurtre, exemple navrant de l’imagination néfaste de l’être humain. Il est jeté dans une cabine, glacial et obscur. Il ne comprend rien.
Son enveloppe de chair se fait lourde, il n’a aucune liberté, son âme est continuellement compressée par les turpitudes de la paralysie permanente du corps humain ; il ne peut que se mouvoir sur la terre ferme ou courir un bref instant.
Exaspération, panique, incompréhension, Gabriel ne bouge plus.

Les jours ont passés et Gabriel découvre la haine, la colère, la bestialité humaine dont il peut faire preuve si facilement et sans scrupule. Il recouvre sa voix mais ne peut que lâcher d’inintelligibles locutions typiques d’un nouveau-né. Chaque jour, de la nourriture lui est apportée : des déchets que la Terre délivre contre son gré après s’être fait dûment labourée ou des atrocités crées par la seule folie de l’homme. Gabriel n’avale rien. Larmes et pleurs s’ajoutent bientôt à son quotidien. Gabriel a honte de ce qu’il est devenu.
Tout ce qu’il souhaite à présent, s’est partir d’ici. S’en aller. Monter.

Il ne sent plus le perpétuel amour dont il était inondé lors de son existence d’avant. Il n’y a finalement rien à ressentir, ici. Cela l’empli de rage. Il frappe tantôt sur les parois métalliques avec ses maigres bras. Il délivre l’effrayante quantité de haine que l’humain peut contenir partout autour de lui, il crache, il vocifère. Il est révulsé par chaque once de matière qui compose la Terre. Il conspue les hommes qui l’entourent, il les maudit. Eux et cette planète de souffrance et de violence.
Comment peuvent-ils vire ici ? S’aimer ici ?
Haine, colère, doute, Gabriel appelle son Père, il regrette de toute son âme l’erreur qu’il a commise.

Après une semaine de refus de l’essence même de la Terre. Une fois avoir fait cessé les atroces souffrances de son estomac, ne rien avoir avalé, Gabriel parvient à s’échapper du bas-monde. Il se sent quitter son corps d’homme, s’élever dans le monde spirituel.
Enfin.
Quitter ce monde, c’est bien la seule chose qu’il a aimée en tant qu’homme.

***
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitimeLun 30 Aoû à 13:35

Citation :
(ce qui n'est pas énorme, à mon avis), il y a deux participes présents, deux substantifs et un adjectif.
à mon avis, dans ce passage, il y a trop de participe présent et d'adverbe, même utilisé comme adjectif, maintenant, ça ne reste qu'un avis personnel, ceux qui aiment peuvent en mettre à toutes les sauces... j'aurais du mal à lire leur texte.
De manière général, il y a beaucoup de choses à éviter, à mon avis... les verbes "être" utilisés comme verbe, parce qu'on en utilise déjà beaucoup comme auxiliaire, même chose pour avoir... bannir les "faire", "pouvoir", "semblait", "trouver" et autres dans le même genre pour chercher des verbes exprimant des idées. Faire une croix sur les adjectif trop forts, et c'est liés à ce que je disais précédemment, choisir plutôt des verbes forts. Éviter aussi les phrases avec des quand, que, quoi, qui (perso j'utilise trop ce dernier et fait beaucoup de travail pour l'éliminer). Bref pour rendre joli un texte, il faut trouver un juste milieu et établir une balance entre tous les défauts pour les gommer.... Plusieurs béta-lecteurs ne verront jamais les les mêmes erreurs, mais ça multiple le travail de correction de l'écrivain. Certains sont pas très fort en orthographe (ça a été longtemps mon cas mais ce n'est pas le plus gros du travail en fin de compte.)

Allé, bon courage pour la suite, ton rythme de publication est trop rapide pour que je puisse tout lire.... j'ai pleins d'autres bétalectures en cours, et en particulier des membres de mon forum. Si j'ai du temps j'essaierai d'avancer un peu sur tes nouvelles mais pour le moment je n'ai même pas le temps d'écrire mes textes persos et ce pour encore quelques semaines, je le crains.

En tout cas, continue à écrire tu as une très belle plume.
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MessageSujet: Re: Diverses insanes logorrhées dactylographiques   Diverses insanes logorrhées dactylographiques Icon_minitime

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