Décès de Michel Rullier

C'est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de Michel Rullier, décédé quelques jours avant Noël.
Nos pensées vont à sa famille et à ses proches.
Dans Peuchâtre et Gésirac, son premier recueil, Michel Rullier pratiquait un fantastique subtil, intimiste, essentiellement poétique, souvent ancré dans sa Saintonge natale -- clef de son inspiration --, témoignant en outre d'une maîtrise admirable de la langue française. Il venait d'achever la composition de son second recueil, Le courre aux loups.

Clair qu'il manie bien la langue française, un peu complexe dans ses constructions pour moi tout de même.

Pas toujours facile à suivre, c'est vrai, on n'a plus l'habitude de lire ce genre de choses (il avait proposé son recueil dès 1975, mais à l'époque on lui avait répondu qu'un auteur qui n'avait pas publié au moins un roman n'avait aucune chance de faire vendre un recueil). Le plus impressionnant, c'est qu'il s'exprimait à peu près de la même manière dans sa correspondance et au téléphone, avec la même aisance. Il avait un esprit de synthèse remarquable, comme en témoignent ses publications professionnelles (il enseignait l'espagnol dans le supérieur).

J'ai lu un morceau de sa biographie...

Si j'avais seulement la moitié de son talent...

C'est curieux, quelques jours avant son décès nous avions eu une courte discussion sur facebook à ce propos. Nous étions tombés d'accord sur le fait que le talent, c'est un peu de prédispositions innées, sans doute, mais aussi surtout beaucoup de travail derrière, même si cela ne fait pas tout.