Je reviens de ce remake du film homonyme de Nakata. Impressions confuses, sûrement à cause des 3 premiers quarts du film qui semblent vides et mornes, sans enjeu ni intérêt autre que celui de voir Jennifer Connelly, toujours sublime, tenter de garder le contrôle de sa vie de mère divorcée d'une jeune fille plutôt éveillée pour son âge. Les personnages qu'elle côtoie sont pour la plupart fades, malgré la présence de Postlethwaite dans le rôle d'un gardien d'immeuble pas très disert. La fin, sans parvenir à sauver l'ensemble, lui donne tout de même plus d'épaisseur, de sens et de substance dramatique. C'est très laborieux mais l'histoire a au moins une fin, logique et simple.
Pour le reste : amateurs d'angoisse, de morbide, de suspense, de gore ou de frissons, passez votre chemin. Le film de Salles n'instaure aucun climat palpable à part une sorte de morosité terne, comme une pâle copie de l'ambiance malsaine qu'on trouve dans ses inspirateurs japonais. Les spectateurs qui ont la chance d'être parents seront sans doute davantage touchés par la détresse de ce couple mère/fille et, en ce sens, parviendront à vibrer, un peu, sur le dernier quart d'heure. C'est déjà ça.