VENDREDI 13 ...

VENDREDI 13... Saga Honteuse ?

S'il est une série de film d'horreur dont on explique pas le succès c'est bel et bien celle des Vendredi 13 qui embarassa autant qu'elle enrichit la Paramount durant toutes les années 80 avant de finir dans l'escarcelle de New Line pictures pour notre meilleur ou notre pire c'est selon.

1980 - VENDREDI 13 ( Friday The 13th )



Scénario :
Une équipe de moniteurs rouvre le camp de Crystal Lake, vingt ans après les meurtres qui y furent commis. Mais dans ce cadre idyllique, la mort rôde toujours et va frapper de façon atroce...

Critique:
On ne peut pas dire que le pitch de départ annonce la richesse et la non moins pauvreté de la série des Friday the 13th c'est pourtant sur cette seule idée de base que Sean S. Cunningham va lancer le 1er film de la franchise. Le but avoué du producteur et simple, se faire de l'argent rapidement et ce à moindre coup... pour ce faire rien ne vaut donc un petit film d'horreur fortement inspiré d' Halloween... de jeunes acteurs ( dont un tout jeunot Kevin Bacon ) et actrices à la plastiques irréprochables, du sexe et du gore... et un parfum de vacance pour parfumer le tout.

Recette facile mais, au combien payante car, le film s'il ne brille pas par son originalité, il offre force morceaux de bravoures et effets gores signés Tom Savini ( le responsable des zombies de Romero entre autre ) avec une pointe d'érotisme plutôt bienvenue... au sein de ce film rondement mené et à l'intrigue bien plus riche qu'elle ne le deviendra par la suite.
Le petit Jason ( Jackie dans la VF... manque plus que les croissants chaud ) noyé... ou non... allait alors revenir à une cadence importante se venger de ces moniteurs qui l'ont laissé se noyer... alors qu'ils faisaient une sieste crapuleuse...

Dvds :

Le z1 Paramount offre Vf et VO en DD 2.0 Mono clair , un master au format 1:85 16/9 respecté ainsi qu'une bande annonce

Le z2 Warner offre Vf et Vo en DD 1.0 ( étriquées pour le coup ), un master au format 1:85 16/9 plus éclairé que le z1. Par contre en bonus il offre : bande anonce en VO, Commentaire audio intéressant en VO ( Non st ) et ubn reportage de 21 min sur les origines de ce premier Friday

En terme de master et de piste son je ne saurais trop vous conseiller le z1 par rapport au z2 par contre, ce dernier vaut le coup pour la qualité de ses bonus


1981 - VENDREDI 13 : Le Tueur Du Vendredi ( Friday The 13th Part 2 )




Scénario:
Cinq ans ont passé depuis les derniers meurtres ayant eu lieu au camp Crystal... Dans un camp proche les moniteurs ont été mis en garde, sous aucun prétexte ils ne doivent s'aventurer dans l'ancien camp maudit celui-là même où le pauvre Jason Voorhees sétait noyé...

Critique:
Cette première véritable incursion de Jason comme véritable tueur, tient véritablement ses promesses d’effets gores. Rien que la scène de la hachette dans le crâne de l’athlète en fauteuil roulant est à recommander de ce strict point de vue. Mené par Steve Miner ( un collaborateur privilégié de Cunningham et de Wes Craven notamment sur Last House On The Left ) le film est véritablement nerveux et sans temps morts… Tout simplement l’un des meilleurs épisodes de la série.

1982 – VENDREDI 13 : Le Tueur Du Vendredi II ( Friday The 13th Part 3 / Murders In 3D )



Scénario:
Alors que les meurtres récents de Crystal Lake occupe les forces de l’ordre et font les gros titres, un groupe de jeunes gens se rendent au camp pour profiter de l’herbe et des nuits fraîches… C’est sans compter sur Jason …et sa sanglante quête de vengeance.

Critique:
Steve Miner pourtant réalisateur de l’opus 2 ne trouve ici rien à redire au fait que Jason prend 30 centimètres et 20 bons kilos dès le début du métrage ce qui est peut être du à l’effet de la 3D. En effet, le film qui peine ici à trouver un rythme aussi trépidant que les précédents chapitres, malgré ces personnages plus cocasses et intéressants, vaut avant tout pour ses effets 3D auquel on ne pourra que rêver car la version plate est seule dispo en Dvd ou Vhs… Un comble quant on sait que ce film a été logiquement pensé en 3D m’enfin, un Yoyo en 3D ça fait pas vraiment peur… n’empêche que ces plantureuses jeunes personnes en 3D je ne dirai pas non…

Ce troisième opus réitère donc le schéma des précédents films avec présentation d’un groupe d’ados typé pour mieux les occire de toutes les façons possibles… et inimaginables… on compte les corps et le tueur au masque qui vient seulement de trouver son fameux masque de Hockey pète le High Score à chaque titre…

1984 – VENDREDI 13 : Chapitre Final ( Friday The 13th – The Final Chapter )



Scénario:
Alors que le corps du tueur Jason Voorhees est emmené à la morgue, un groupe de jeune gens vient s’installer dans la maison en face de celle de Tommy qui vit avec sa mère et sa sœur. Bientôt Jason s’évade de l’hôpital non s’en y refaire la déco et reprend la route de Crystal Lake…

Critique:
Steve Miner n’ayant pas voulu réitérer pour la troisième fois l’aventure Friday the 13th c’est à Joseph Zito ( Le Scorpion Rouge ) un futur spécialiste des films d’action à petits et moyens budgets ( Portés Disparus avec Chuck Norris c’est également lui ) qu’échoue le rôle de clôturer, et en beauté s’il vous plait, la vie de Jason Voorhees.
Etonnamment la copie rendue par Zito est séche, nerveuse et véritablement viscérale… Tout en étalant la tripaille avec certains des plus beaux meurtres de la série, il parsème son film de moments de presque génie. En cela, il rend extrêmement attachant le personnage de Tommy, se jeune garçon féru de films d’horreurs confronté au croquemitaine grandeur nature dans un final aussi noir et violent qu’inattendu dans une production Paramount où, en général on ne touche pas aux enfants… De quoi ravir se bon vieux Joe Dante qui lui n’hésita pas à faire bouffer des gamins par des Piranhas.

1985 -VENDREDI 13 : Une Nouvelle Terreur ( Friday The 13th – A New Beginning )



Scénario:
Tommy aujourd’hui âgé de 18 ans est patient d’une maison de repos. Bientôt les meurtres sanglants plonge la région dans l’horreur. Il semblerait que l’ombre de ce bon vieux Jason ne veuille pas mourir…

Critique:
Bien ennuyée la Paramount, qui ne venait de tuer définitivement une de ses franchises les plus lucrative, décide de relancer la machine après un break énorme d’une année.
Malgré le fait que 3 scénaristes aient planché sur cette résurrection du Tueur au masque de Hockey on arrive au final à un film qui s’il est intéressant dans ses fondements tombe malheureusement à plat.
Non que le film soit véritablement mauvais car son orientation « thriller » est intéressante ainsi que son retournement final qui est loin d’être l’un des plus pourris du genre ( qui a dis Scream 3 !!! ), mais Danny Steinmann a réalisé sobrement un film à suspense empreint de gore ( surtout sa scène d’exposition ) ce qui fait faire grise mine aux fans véritables de Jason qui attendaient là un débordement de sang, de sexe… dans l’allégresse la plus totale.

1986 – JASON LE MORT-VIVANT ( Friday The 13th, Part VI : Jason Lives )



Scénario:
Tommy Jarvis avait dix ans lorsqu’il mit fin au règne de terreur perpétré par Jason Voorhees. Il n’a à présent qu’une seule obsession : récupérer le corps de Jason et l’incinérer. C’est ainsi que par une nuit d’orage, qu’il emmène Allen, un de ses amis, sur la tombe de Jason et déterrent son cadavre… Frappé par la foudre, la dépouille de Jason revient à la vie… A Tommy de prouver aux autorités que Jason Voorhees aujourd’hui mort-vivant est de retour dans la contrée de Crystal Lake qui a été jusqu’à changer de nom pour oublier ce triste passé de camp sanglant…

Critique:
Prenant le contre-pied total à « Une Nouvelle Terreur », Tom Mc Loughlin signe avec son Jason Lives le plus déjanté et le plus référentiel des Friday The 13th. De part ses nombreux clins d’oeils cinéphiliques à James Bond ou aux mythiques films de la Hammer ou de part son humour ravageur de bout en bout ( On hallucine quand un cadre coincé tente de dégommer Jason au Paint ball ) Loughlin revendique un esprit outrancier voir crétin follement salvateur en ne prenant rien au sérieux même ses effets gores. Ce film c’est une Bd de fan Boy qui n’a qu’une envie : s’éclater avec le matériau de base et exploser les conventions d’une série dans ses pires travers pour en faire ressortir tout le jus… Excellent.

1988 – VENDREDI 13 : Un Nouveau Défi ( Friday The 13th Part VII – The New Blood )



Scénario:
Alors que Jason repose au fond du Crystal Lake, Tina Sheperd, jeune télékinésiste sous l’influence malheureuse de son médecin réveille Jason de son repos aquatique… Les meurtres reprennent… encore.

Critique:
Retour au sérieux pour ce septième chapitre des Friday the 13th qui au bout de ses 84 minutes livre une bonne série B d’horreur matinée de Fantastique. La réalisation de John Carl Buechler ( Troll, Ghoulies III du lourd quoi ) s’avère efficace est permet au film de tenir la distance avec un affrontement final digne d’un film de super héros…

1989 – VENDREDI 13 : L’Ultime Retour ( Friday The 13th Part VIII : Jason Takes Manhattan )



Scénario:
Ramené à la vie par un choc électrique causé par l’arrachage d’un câble à haute tension, Jason Voorhees sort des profondeurs du Crystal Lake et s’invite à la croisière à laquelle un groupe d’adolescents participe. La destination de la croisière… New York

Critique:
L’ultime retour … et pour cause. Ce film est un naufrage complet pour la série définitivement épuisée artistiquement.
Certainement désireux de coller au style de la série Tv Friday the 13th le film réalisé par Rob Hedden ( Réalisateur Tv dont certain épisodes de la série Tv justement ) s’avère mou, non filmé, non joué ( mais bon là on a l’habitude ) et passablement soft. Pas un des meurtres ne viendra seulement étancher notre soif de gore et aucune actrice ne viendra véritablement nous tirer de notre torpeur… Le pire opus de la saga… ou l’invention du film d’horreur chiant et ultra soft… Sûr qu’actuellement il passe pour un monument du cinéma fantastique chez certains … Hep les fans de Mortelle Saint Valentin j’en ai un bon pour vous .

1993 – JASON VA EN ENFER ( Jason Goes To Hell : The Fianl Friday )


Scénario:
Après avoir été traqué puis littéralement atomisé par une unité spéciale du FBI le corps de Jason Voorhees est envoyé au Coroner afin de procéder à une autopsie… Le légiste se rend alors compte que son cœur bat toujours… Sous le coup d’une étrange impulsion celui-ci l’avale… Jason est de retour…

Critique:
La New Line ayant racheté à la Paramount les droits d’exploitation de Vendredi 13 fallait il encore trouver un script capable de ramener Jason sous les projecteurs afin de remplir les caisses et d’envisager le Crossover Freddy Vs jason… C’était chose faite avec ce film plutôt mal branlé mais également assez jouissif de par son traitement.
Reléguant au passé les précédents opus via un préambule pétaradant et vraiment appétissant ( si toutes les nanas du FBI sont comme cet appât je signe demain ) le script bouffe ensuite à tout les râteliers pour aboutir à une sorte de long métrage – collage allant d’ Hidden à A toute Epreuve pour les scènes ou tics de réalisation les plus marquantes. Pas mal comme background diront certains n’empêche qu’hormis des effets gores véritablement sympas ( tout du moins dans la version Uncut ) et des références éléphantesques aux films d’horreurs ( Le Necronomicon d’ Evil Dead entre autre ) ce film reste définitivement un des moins bons de la série qui pour le coup aurait du rester définitivement enterrée… car on ne retrouve vraiment la patte Friday The 13th que dans ses débuts et fins…le reste du métrage se concentrant en un mauvais remake d’ Hidden et de son insecte rampant changeant de corps.

A noter également : le film ne vaut véritablement que dans sa version Uncut qui offre un des plus beau meurtre de la série. Une donzelle chevauchant son copain s’y fait littéralement coupée en deux en pleine action… Grandiose.

2001 – JASON X ( Jason X )



Scénario:
An 2455, un groupe d’étudiants en expédition sur la terre tombe sur le corps cryogénisé de Jason Voorhees et décide de le ramener avec eux… Et ce qui devait arriver… arrive, Jason revient à la vie.

Critique:
Ne sachant décidément plus quoi inventer le scénariste Todd Farmer ( scénariste du prochain Big John, j’avoue que j’ai peur ) envoie Jason dans l’espace pour ce 10ème film. Si le côté décalé de l’entreprise peut plaire, on reste néanmoins devant un pur n’importe quoi pillant les scénars Sf de ces 20 dernières années surtout Alien 1 & 2. De plus le film fait penser à d’autres production New Line dont Critters 4 ( M’enfin eux ils en venaient de l’espace ), ce qui donne un avant goût de la qualité du produit fini… Produit marketing fonctionnant plus sur un humour très con qu’autre chose.
Quelques effets gores pas vraiment neufs ajoute à la sauce dont seul le goût de l’androïde guerrière et le David Cronenberg froid viennent relever d’un tant soit peu de piment.



En conclusion :

Pour moi la véritable série des VENDREDI 13 prend fin suite au 4ème épisode. Ce chapitre final concluant une série de films formant un ensemble cohérent et véritablement « amusant ».

Des séquelles données par la suite seul l’opus 6 et son ton semi parodique retiennent véritablement mon attention alors que les chapitres 5 et 7 peuvent être vus comme de sympathiques séries B toujours agréables à regarder entre potes avec force bière, pop corn et commentaires sur la partie décoration des dits films…

Les épisodes 9, 10 peuvent être servis en fin de soirée après le 3ème fût de bière… quant au N° 8… il aidera certainement les enfants à s’endormir ou à réguler votre flux biliaire.

L’ ABUS DE VENDREDI 13 N’ EST PAS DANGEREUX POUR LA SANTE …
( Du moins pas tant que vous n’êtes pas victime. )

Je me souviens d'être allé voir le troisième à sa sortie en salle (il s'appelait bêtement «Meurtres en 3 dimensions» au Québec).

Pas gardé de souvenirs précis, sinon que ce fut vraiment chouette de voir Jason écrabouiller une tête et de voir un oeil jaillir de l'écran.

(tiens ça m'inspire. Je vais en mettre un qui fait «pop!» dans ma nouvelle en cours)

Il a plutôt mal vieilli cet effet

pas revu le 1er Vendredi 13 depuis longtemps mais j'en garde le souvenir d'un film plutôt efficace.

pour le reste,j'aime bien "Jason le mort vivant",pour son humour et son esthétique un peu plus travaillée que la moyenne des Vendredi 13,et j'apprécie également le 7ème,pour le personnage de Lar Park Lincoln qui fait dévier l'épisode vers l'univers Kingien...on pense en effet à "Carrie vs Jason!"

le 4ème par contre m'a paru un peu décevant à la revoyure,hormis son fameux et sauvage final qui voit le jeune Tommy affronter Jason.

Que dire de cette saga si ce n'est qu'elle doit tout a la figure iconographique de son bad guy? rien!!! car en dehors de cela cette saga cotoie véritablement les cimes de la nullité cinématographique!!! Posant en même temps que wes Craven (ou presque) les bases de ce qui allait devenir le teen horror movie.... Yerrrrk