Quelle est selon vous votre approche du cinéma ?

C'est suite à un début de discussion sur le sujet réservé à John Carpenter que j'ouvre ce topic.

De quelle façon appréhendez vous le média cinéma ?

Est-ce le point de vue technique qui vous souffle ? Le côté viscérale de l'oeuvre ?

Autant de questions qu'il est bon je pense de se poser pour comprendre le ressenti de chacun sur LE cinéma de l'maginaire ou non ...

En ce qui me concerne, j'aime bien comprendre pourquoi tel film a tel effet sur moi...
Mais il est évident que je ne me prends pas la tête quand je vois un film pour la première fois... Je me pose la question après...

C'est une gymnastique que tout le monde ne fait pas...

J'aime à me laisser emporter dans un premier temps pas l'histoire qui se déroule devant moi, m'imbiber de l'atmosphère, m'envoler si celà est possible...

Si le film m'a fait voyager ou m'a profondément touché je vais alors l'appréhender de façon à comprendre pourquoi... dans les visions à venir.

Cet état de fait est à double tranchant dans mon cas car :

un film tel qu' Aviator m'a semblé creux émotionellement ( ormis Kate Blanchett ) ce qui m'a fait décroché de l'histoire pour me porter presque uniquement sur le point de vue Technique de l'oeuvre... qui là est superbement huilé...

L'alchimie cinématographique est donc fragile en ce qui me concerne...

Mes approches sont multiples: il y a celle de spectatrice, mais aussi celle d'enseignante chercheuse.

Pour simplifier à l'excès, disons que l'approche émotionnelle précède nécessairement l'autre: l'émotion d'abord, la dissection par la suite.

Paradoxalement, il m'arrive de faire de bonnes analyses de films qui ne m'ont pas du tout touchée , alors que j'ai de la difficulté à disséquer une œuvre qui m'a émue.

Si l'émotion est trop forte, il arrive que je laisse passer quelques mois, voire des années, avant de pouvoir procéder à une approche «froide».

Tanaquil a écrit:

Mes approches sont multiples: il y a celle de spectatrice, mais aussi celle d'enseignante chercheuse.

Pour simplifier à l'excès, disons que l'approche émotionnelle précède nécessairement l'autre: l'émotion d'abord, la dissection par la suite.

Paradoxalement, il m'arrive de faire de bonnes analyses de films qui ne m'ont pas du tout touchée , alors que j'ai de la difficulté à disséquer une œuvre qui m'a émue.

Si l'émotion est trop forte, il arrive que je laisse passer quelques mois, voire des années, avant de pouvoir procéder à une approche «froide».

C'est très proche de ma vision...

CA doit être une tendance générale : j'ai ainsi été touché par l'émotion se dégageant de films dans lesquels je distinguais objectivement des défauts (dans la narration ou la mise en scène, et de façon totalement relative) : par exemple, je ne peux m'empêcher d'adorer un film comme the Natural de Barry Levinson, malgré une histoire des plus conventionnelles.

Citation :

Est-ce le point de vue technique qui vous souffle ? Le côté viscérale de l'oeuvre ?

En tant que fan de Cronenberg, je serais plutôt attiré par le côté viscéral (...), mais je peux apprécier des films justes "divertissants", tout dépend de mon état d'esprit du moment, un jour un Lynch et le lendemain un X-Men par exemple...

Citation :

Paradoxalement, il m'arrive de faire de bonnes analyses de films qui ne m'ont pas du tout touchée , alors que j'ai de la difficulté à disséquer une œuvre qui m'a émue.

Je pense qu'il est beaucoup plus facile de faire la critique d'un film qu'on n'a pas aimé que celle d'un film qui nous a touché, peut-être qu'on est plus réactif à ce qui nous emmerde (c'est une réaction bien française, je trouve!...)
Et quand j'aime, j'ai une envie irrésistible de faire partager, et je suis déçu quand je n'ai pas la réaction escomptée...