« Au commencement était le grand dragon cosmique. En lui, dans les profondeurs de son vaste royaume, deux éléments contraires, l’eau et le feu, s’engendraient l’un l’autre inlassablement.
Mais le voleur d’âmes, le grand séparateur, jaloux de la sereine puissance du dragon, le défia et d’un coup terrible de son épée, le trancha de part en part, séparant à jamais ses deux flancs opposés.
L’ordre cosmique fut alors bouleversé. Le climat fut divisé en deux saisons contraires et les hommes en deux peuples ennemis. Les Pyross : adorateurs du soleil et de la haute lumière. Et les Hydross : enfants de l’eau et de la pluie. »
Ainsi commence le film
les Enfants de la Pluie réalisé par Philippe Leclerc sur la base d’un roman de Serge Brussolo (A l’image du Dragon) retravaillé par Philippe Caza.
Ce film a une longue histoire, c’est un projet qui est né d’une réunion d’esprits et de cœurs et qui, à mon avis, a fait trop peu de bruit lors de sa sortie. Sur fond de superbes images, qui malheureusement ne rendent pas justice au talent de Monsieur Caza, se déroule un conte moral plein d’humour et de symboles.
L’histoire tourne autour d’une guerre sainte contre les Hydross, dans laquelle les Pyross, sous couvert de défendre leur cité vont finalement exterminer les Hydross pour leur voler un bien précieux… mais je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.
Lors d’une scéance de propagande anti-Hydross une femme – Béryl – s’élève pour clamer la vérité concernant les croisades dont aucun enfant de feu ne revient.
Un badaud lance « elle a pris l’eau ! »
Plus tard deux héros Pyross se taquinent « tu as de la cendre dans les veines », « faire des charbons dans sa culotte », « t’as de la brume dans les yeux ».
Chez les Hydross les vannes sont du style « il est un peu évaporé ».
Voici quelques images (avec l’autorisation de Philippe Caza).