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 le Château ambulant

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Vance
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Vance


Nombre de messages : 729
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Date d'inscription : 08/08/2005

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MessageSujet: le Château ambulant   le Château ambulant Icon_minitimeMar 1 Aoû à 8:55

Le Château ambulant, z2
le Château ambulant Le_chateau_ambulant-af-2
Visionné en VF DTS et une partie en VOST 5.1. Des dialogues très intelligibles, un son dispensant pas mal de basses. Les voix françaises sont plutôt bien trouvées, notamment pour Sophie et Calcifer (ce dernier est d’ailleurs plus drôle en VF) mais ont tendance pour les adultes à être un peu traînantes (notamment pour les deux sorcières). Images clinquantes et très nettes, autant dans les scènes de combat aérien nocturne que dans les paysages champêtres. Il suffit de jeter un œil dans l’antre d’Hauru, parsemé de colifichets et autres talismans multicolores à dominante dorée pour se rendre compte de la qualité de certaines images.

Lors de son passage au cinéma, j’avais été époustouflé par la mise en scène et par cette histoire un peu confuse mais très riche, sans être pourtant saisi d’admiration parce qu’on semblait évoluer en terrain connu, sans grande surprise donc.

Mais là ce fut un nouveau choc. Tout en décelant quelques défauts, je n’ai pas pu m’empêcher d’être totalement séduit par cette œuvre magnifique, empreinte de magie et de poésie romantique.

Ca commence comme un conte de fée et s’achève de même. Mais, et c’est ce que j’admire chez Miyazaki, l’irruption de l’élément fantastique est rapide, sans préalable. On évolue dans un monde uchronique que les écrivains de SF nommeraient tendance steampunk : une ère de la vapeur qui se prolongerait, mêlant style architectural victorien et visions à la Jules Verne, tout en laissant une place non négligeable à la magie, aux créatures de féérie et aux sorciers – un peu comme dans Kiki d’ailleurs. Au cours d’une parade militaire, peut-être préalable à une déclaration de guerre contre le royaume voisin, Sophie, jeune fille de 18 ans s’occupant d’une chapellerie laissée par son défunt père, est prise à partie par 2 soldats un peu trop entreprenants. Elle est « sauvée » par un homme beau comme un ange qui l’emporte dans les airs afin qu’ils échappent à un guet-apens orchestré par des créatures de l’ombre. Le soir même, la Sorcière des Landes lui jette un sortilège qui la rend vieille : elle n’a plus qu’à quitter la ville afin de trouver une solution et un nouveau but dans sa vie. Peut-être dans ce château ambulant dont on dit que le propriétaire, le magicien Hauru, vole les cœurs des jeunes filles… Volontaire, courageuse, opiniâtre, elle s’y invitera grâce à l’appui d’un mystérieux épouvantail et elle y conclura un marché avec le démon du feu qui y règne. S’appuyant à la fois sur la vigueur de sa jeunesse et l’expérience de son âge, elle affrontera sa destinée.

Une œuvre flamboyante dans laquelle le réalisateur se révèle un peu moins pudique que d’habitude dans la mise en valeur des sentiments – et d’ailleurs parfois maladroit dans certains dialogues. C’est qu’il ne s’agit plus ici de cet amour pur et innocent qui liait si fort les héros de Mononoké ou du Château dans le ciel : pas tout à fait femme, se croyant en outre laide et pas désirable, Sophie, qu’elle soit au naturel ou sous l’emprise de la malédiction, n’est jamais fardée, ne se voile jamais la face, au contraire de toutes les autres femmes qui apparaissent dans l’histoire. D’ailleurs, suivant le moment de la journée ou son humeur, elle a tendance à retrouver un peu de sa jeunesse, tout en gardant les cheveux gris. Ce n’est qu’un des paradoxes de cette comédie aux multiples facettes, autant que le château ambulant a de portes sur le monde, certaines d’ailleurs donnant sur un autre temps. Un scénario à tiroirs dont on ne comprend pas tout de suite les motivations des personnages mais qui séduit par leurs caractéristiques : chacun dans leur genre, le chien asthmatique rencontré au pied du palais, l’épouvantail à tête de navet et l’inénarrable démon Calcifer sont adorables. Ils balisent le parcours de Sophie qui, contrairement à Chihiro par exemple, ne recherche pas la sagesse (elle lui est tombée dessus avec les 70 ans de bonus magique) mais bien quelqu’un à aimer, à défaut de s’aimer soi-même.

D’une splendeur visuelle rare, parfois troublant, totalement émouvant sur la fin (un peu trop optimiste toutefois), c’est un film au pouvoir évocateur extraordinaire : autant ces lacs d’altitude bordés de prairies en fleurs que ces gigantesques bombardiers mus par la vapeur constituent des visions inoubliables. Miyazaki a su mêler avec bonheur son goût pour la mécanique et sa vénération pour la nature. Magique.
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