Londres, par une froide et triste nuit d'hiver...
A minuit, au sortir d'une soirée chic copieusement arrosée, Kate guette vainement un taxi avant de se résoudre à prendre le dernier métro. Sous l'effet de l'alcool, la jeune femme ne tarde pas à s'assoupir.
A son réveil, la rame est déserte... Affolée, Kate se dirige vers la sortie, mais les grilles sont déjà fermées. Un train s'arrête alors, elle y monte, quelque peu inquiète d'en être la seule occupante.
Au beau milieu du tunnel, le convoi s'arrête brutalement, toutes les lumières s'éteignent... Et le cauchemar commence..."Le meilleur film d'horreur de l'année" annonce la cover, sous la plume enthousiaste des Cahiers. Ben voyons !! S'ils y connaissaient quelque chose en film de genre les Cahiers, ça se saurait. Qu'ils se contentent donc de chroniquer leur habituelle branlette pour bobos du Marais. L'auteur de cette sentence définitive devait avoir un trou entre un Guédiguian et un frères Dardennes et il s'est aventuré en terre inconnue et a eu la peur de sa vie la pauvre. Du coup, Creep est évidemment le "film d'horreur de l'année" et non la grosse escroquerie ou plutôt le foirage intégral qu'il est.
Et pourtant ça commence bien si l'on excepte la scène d'ouverture, correctement flippante (bien que sans aucune originalité) et qui n'aura strictement rien à voir avec ce qui va suivre. J’en suis toujours à me demander ce que ça vient foutre là. Mais passons.
Question cast, j'ai trouvé sympa le choix de Franka Potente. Décolorée en pouffe blondasse avec une robe du dernier ridicule, elle a tout de la victime potentielle. Trop peut être d'où un étonnement croissant de la voir reprendre du pwal de la bête au fur et à mesure qu'elle plonge dans l'horreur. Là encore, passons. Pourquoi pas, elle est relativement crédible, c'est même la seule chose qui tienne à peu près la route.
La première demi-heure est très bonne sinon excellente. En fait tout va bien tant que l"on ne sait qui est l'auteur des disparitions, crimes, cadavres et traces sanguinolentes dans les couloirs déserts du métro londonien. Christopher Smith utilise parfaitement la configuration des lieux, les angles mort et autres courbures pour en montrer le moins possible et donc augmenter l'expectative et par-là la tension du spectateur. Coté frousse, c'est parfaitement réussi et il aurait du s'en tenir là. Des que l'auteur du massacre est connu, on sombre dans le n'importe nawak le plus total avec une accumulation incroyable d'incohérences, d'effets grossiers et téléphonés et de pseudos explications foireuses.
Le fac similé de crawler à face de rat semble vivre là depuis des années, superbement installé dans un labyrinthe immense comprenant des cages englouties, une salle d'opération ????!!!!!!...... dont personne bien entendu ne connaît l'existence sauf lui. Alors qu'il semble se tenir à carreau dans son coin, voilà que tout d'un coup il se met à charcuter dans la population de SDF auquel il n'a jamais touché, y compris le gardien de nuit du centre de surveillance auquel il a très facilement accès, amis qu'il a toujours laissé tranquille, et voilà que soudain....bref, c'est un film d'horreur, on ne peut pas vouloir le 100% crédibilité mais ya un minimum pour que ça tienne la route qui n'est ici pas du tout respecté.
Seule la fin, par son coté bien gore relève le niveau d'un ensemble certes bien craspec, mais ne tenant absolument pas les promesses de son début. Christopher Smith tenait là une bonne histoire avec un gros potentiel qu'il gâche irrémédiablement par un scénario bidon et incohérent. Reste quelques effets sympas, une bonne trouille sur la première partie et un final sanglant assurant le minimum syndical.
Un film doublement décevant qui à tous les niveaux ne soutient pas la comparaison face au véritable "meilleur film d'horreur de l'année", le génialissime The Descent. Que les cahiers considèrent aussi comme "un des deux ou trois meilleurs films d'horreur de ces dernières années" Ptin les mecs !! Faudrait savoir !!
Techniquement :Les couleurs froides et blafardes sont bien respectés. Une image qui dans l'ensemble s'en tire plutôt bien, avec des noirs très profonds mais quelques problemes dans les arrières plans un peu flous parfois.
VP + VF en DD 5.1. La VO distille ses nombreux effets sur l'ensemble des canaux avec une forte sollicitation du caisson qui vous fera bondir sur votre siège. Sur le plan sonore, ce dvd est une réussite. Un des rares points à mettre au crédit de ce film.
Bonus :• Commentaire audio du réalisateur
• Making of
• Les décors
• Le maquillage et les effets spéciaux
• Conférence de presse
• Ouverture alternative
• Fin alternative
• Bandes annonces
• Liens internet