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| COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! | |
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Auteur | Message |
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bob Lutin(e)
Nombre de messages : 56 Localisation : Heaven Date d'inscription : 01/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 16:04 | |
| - do a écrit:
Tout ca pour dire qu'il apparait de plus en plus évident que certaines maisons d'édition se montent simplement pour permettre à leur fondateur de publier un jour leurs propres textes. Ils sont souvent des auteurs frustrés en quête de finances pour éditer leurs propres ouvrages. Concernant l'Oxymore, tu te plantes complètement. Le roman de Lea Silhol est une des (sinon la) meilleures ventes de la boîte. Et c'est justement ces ventes qui ont permis à des collections comme Emblèmes ou Epreuves de durer aussi longtemps. Il aurait été bien plus rentable pour eux de ne publier que ses romans. - Citation :
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. Euh… Là, c'est limite insultant. Les anthologies de l'Oxymore ont permis l'émergence d'une "nouvelle vague" fantastique / fantasy urbaine, en permettant à des auteurs totalement inconnus (dans la grand majorité des cas) de publier des textes (de grande qualité) dans un support (de grande qualité). Des auteurs de grand talent : Mélanie Fazi, Jess Kaan, Lelio, Leo Henry, Sire Cédric, Estelle Valls de Gomis, Claude Mamier, Jérome Noirez, etc. Tout le monde y était gagnant. Les auteurs, comme l'éditeur. Financièrement non. Mais un auteur ne compte pas sur ses nouvelles pour vivre, alors qu'une maison d'édition, pour assurer sa pérennité, se doit d'avoir des collections rentables. Ou, à défaut, des titres très vendeurs pour balancer les pertes. Or, les anthologies ne se vendent que rarement assez bien pour être rentables. Pourtant, Emblèmes est allé jusqu'au numéro 15 et Epreuves a dans sa collection six magnifiques recueils. Il n'y a aucune malhonnêteté là-dedans. Seulement une grande passion, une grande envie de faire partager une approche différente de la littérature. Je ne compte pas les moments de plaisir et d'émerveillement que j'ai pu avoir en lisant les anthologies et recueils de l'Oxymore. Et je les ai tous achetés, pas pour faire du social ou par devoir parce que j’y ai publié quelques nouvelles, mais parce que j'y ai trouvé une grande qualité littéraire, et qu’à chaque volume, je découvrais des nouvelles voix qui comblaient mes attentes de lecteur. - Citation :
- Une antho ne sert pour un éditeur qu'à donner envie de lire les romans qu'il publiera. Elle n'a pas de fin en soi sauf pour un petit lectorat qui ne suffit pas à faire vivre son éditeur.
Non, elle est le support idéal pour les amoureux de la nouvelle, auteurs comme lecteurs. Oui, elles permettent de se faire connaître, un peu. On ne publie pas des anthos avec une telle optique commerciale quand on sait combien elle se vendent difficilement. On ne fait que du roman. C'est plus rentable. Et moins de boulot… - Citation :
- Enfin en ce qui me concerne, j'en ai marre d'acheter de la merde. Les nouvelles publiées sont à 90 % bonnes à jeter aux oubliettes.
Je pense qu'on n’a pas lu les mêmes anthologies. Même si je comprends que tes goûts puissent être radicalement différents des miens, je ne peux accepter que des anthologies comme La Mort, Venise Noir, Traverses (par exemple) soient décrites comme contenant 90 % de nouvelles bonnes à jeter aux oubliettes. Il y a de véritables perles dans chacune et j'avoue n’y avoir trouvé que très rarement des textes qui ne m'aient pas touché. Et aucun que je qualifierais de bon à jeter aux oubliettes. Mais, c'est une vue personnelle, bien entendu. | |
| | | lullaby Lutin(e)
Nombre de messages : 173 Age : 40 Localisation : ici et ailleurs Date d'inscription : 04/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 20:36 | |
| - Citation :
- Concernant précisément l'Oxymore, je n'ai répondu qu'à un seul de leurs appels à texte sur le thème du guerrier. Quatre semaines de boulot presque à temps plein pour soixante mille signes alors qu'on en demandait moins de cinquante.
D'accord, c'était trop long, mais je précisais l'avoir écrit spécialement pour l'Oxymore, et pour cet appel à texte. Lea m'a gentiment répondu que 50, c'était 50 et que par conséquent, j'aurais mieux fait de ne rien envoyer. Elle n'en a même pas lu une page, de son propre aveu!
Comme Neeva le dit, les consignes sont là pour être respectées. Nuits d'avril a lu ton texte, mais elle n'avait pas limité le nombre de signes non? ce genre de consignes (nombre de signes...) est particulièrement important à respecter dans le cas d'appels à texte pour une antho, ou revue. en effet, plusieurs auteurs sont retenus. si l'un d'eux dépasse la longueur maxi, les autres verront leur place rognée, sans compter qu'il y aussi des articles, etc.... d'où la limite du nombre de signes. je suis moi-même une auteur en herbe. et si, en écrivant pour un AT, je dépasse, et bien je ne l'envoie pas à cet AT, mais à une autre revue dont le nombre de signes n'est pas limité. ou bien j'essaie de rogner mon texte. tout simplement. - Citation :
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. ...Tout ca pour dire qu'il apparait de plus en plus évident que certaines maisons d'édition se montent simplement pour permettre à leur fondateur de publier un jour leurs propres textes. Ils sont souvent des auteurs frustrés en quête de finances pour éditer leurs propres ouvrages.
là, comme bob, permet moi de te dire que chez Oxymore de nombreux auteurs "sans nom" auparavant ont pu émerger, voire être primés (cf Lélio, et bien d'autres!). De jeunes auteurs qui ne font pas tous partie de l'équipe éditoriale, soi dit en passant.... alors avant de proférer de tels propos, on se renseigne. | |
| | | Améthyste Lutin(e)
Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 03/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 21:15 | |
| - Citation :
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. En même temps elle te demande rien la maison d'édition. Elle propose un AT ouvert à tous (ce qui est rare sur des antho professionnelles) et toi tu y répond ou pas c'est tout. Si tu crois que tu te fais avoir, leur envois pas ton texte tout simplement. Dès fois c'est une question de logique... - Citation :
- Comme Neeva le dit, les consignes sont là pour être respectées
Ouai! Les consignes c'est pas là pour faire joli Bon d'accord je | |
| | | Natacha Amibe
Nombre de messages : 15 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 22:33 | |
| Hello, hello, Cette remarque de Jess : - JessKaan a écrit:
Quant aux bibliothèques municipales, elles commandent ce que leur public leur demande...
Je ne suis pas certaine qu'elle ait été bien comprise par ceux qui y ont répondu. Je peux me tromper, mais plus qu'une critique sur la façon dont procèdent les bibliothèques, Jess soulignait peut-être par là le fait que, pour assurer le socle dont parlait Fabien, il faut encore que les bibliothèques entendent elles aussi parler des livres qui pourraient y avoir leur place. Et là, le public a un rôle à jouer. De façon très claire, certains des ouvrages de l'Oxymore sont entrés en bibliothèque parce que des lecteurs ont fait la démarche de les y demander, voire carrément d'apporter des catalogues et de faire de la présentation des collections qui leur plaisaient. Ceci pour dire que même quand on n'a pas les moyens du porte-monnaie, quand on veut soutenir un domaine qu'on aime (genre, les littératures de l'imaginaire, genre, une maison d'édition, un magazine qu'on aime), il y bien des moyens de le faire, en usant de temps à défaut d'argent. J'entends déjà bêler au loin les troupeaux qui s'égosillent "Quoiiiiii, mèèèèèèèhhh quoiiiii ? On est censés faire de la pub pour les éditeurs maintenant ? En plus d'acheter leurs livres ??? C'est écrit dans quelle loiiiiiii ? Mais c'est une honnnte ! Le monde devient fouuuuuuu !" C'est l'occasion aussi de resituer le coup de gueule de Denis dans son contexte : il s'agit d'un constat, et qu'on le fasse froidement et chirurgicalement ou en gueulant, ce constat reste le même : on voit, comme le dit Jess, se multiplier certaines pleureuses depuis la mort d'Emblèmes. Je ne doute pas que le même cortège de lamentation ait accompagné par le passé, et accompagne à l'avenir le décès d'autres supports de publication professionnels. On s'attroupe toujours autour des accidents, c'est connu. Dans ces lamentations, certaines sont bien évidemment sincères. On a reçu de nombreux messages, vraiment très sympas, de lecteurs qui étaient abonnés depuis des années (et pas auteurs pour la plupart d'entre eux, donc presque insoupçonnables de toute flagornerie), et qui exprimaient leurs regrets de l'arrêt de cette publication, avec des mots qui nous ont fait du bien (et du mal) à la fois. Loués soient-ils d'avoir pris le temps de ces petits messages. A côté de ça, on entend également un autre genre de concert de voix qui est celui conspué par Denis, par Jess, et par d'autres ici et là : ceux qui disent "oh, mais c'est trop affreux ! encore un support qui disparaît", et qui, de fait, ne le lisaient pas. Ou se préoccupent surtout de savoir où *ils* pourront publier demain. Et ça, en fonction de l'humeur du moment, ça fait gueuler, ou ça fait rire, ou ça fait boire, au choix. Dans tous les cas, ça montre une chose très claire : que beaucoup de "wanabe" auteurs exigent (parce qu'il n'y a pas d'autre mot) d'être traités comme de vrais artistes, des êtres avec une sensibilité à fleur de peau, blabla, mais aussi avec des porte-monnaies qu'il faut remplir, etc. Ils attendent qu'on les respecte, qu'on les édite, qu'on les aime (si possible), qu'on assure leur promo, qu'on leur donne une chance. Mais. Ils considèrent en retour les éditeurs comme une machine à produire du papier avec leur nom dessus. Ils s'intéressent peu (voire pas du tout) à ce que l'éditeur peut faire d'autre. Ne s'intéressent même pas aux écrits de leurs propres "copains" du milieu chez le même éditeur. Comment attendre une curiosité, un intérêt, une passion, de la part du lecteur lambda, quand on n'en trouve même pas chez les auteurs du milieu, dont on pourrait imaginer, pourtant, qu'ils s'intéressent à ce qu'ils publient, et donc à d'autres publications du même genre ? Là est le constat. Je comprends qu'il fasse gueuler Denis. Personne n'est obligé à un acte d'achat ou de soutien quelconque (c'est pas dans la loiiiiiiiiiii). On pourrait s'attendre par contre à un minimum de décence, du genre, éviter de pleurer sur la mort de l'arbre quand le seul souci qu'on a est de savoir avec quel bois on va se faire une chaise demain. Natacha | |
| | | fabien lyraud Lutin(e)
Nombre de messages : 93 Localisation : St Léonard de Noblat Date d'inscription : 01/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 23:20 | |
| - Citation :
- Et ça, en fonction de l'humeur du moment, ça fait gueuler, ou ça fait rire, ou ça fait boire, au choix. Dans tous les cas, ça montre une chose très claire : que beaucoup de "wanabe" auteurs exigent (parce qu'il n'y a pas d'autre mot) d'être traités comme de vrais artistes, des êtres avec une sensibilité à fleur de peau, blabla, mais aussi avec des porte-monnaies qu'il faut remplir, etc. Ils attendent qu'on les respecte, qu'on les édite, qu'on les aime (si possible), qu'on assure leur promo, qu'on leur donne une chance.
J'ai du répondre à plus d'appel à texte non rémunérés qu'à des appels rémunérés. Et puis si mes textes sont refusés je m'autopublie sur le net...Alors, je ne vais pas exiger monts et merveilles d'un éditeur de manière prétentieuse. Je pense aussi que si l'on choisi d'être auteur c'est que l'on est pas trsès riche et de toutes façon c'est quand on a faim qu'on écrit le mieux paaraît il. Donc ils n'ont pas les moyens d'acheter les revues. Et comme moi ou d'autres ils font des choix. Les littératures de l'imaginaire c'est avant tout des auteurs un peu fauché. On n'est pas comme dans la littgen ou pour publier il faut avoir une aggreg ou avoir fait normal sup. Donc on ne peut pas comparer. Si des gens veulent vivre de l'écriture parce qu'ils ont les deux pieds dans la merde c'est pas moi qui leur jetterais la pierre. | |
| | | fabien lyraud Lutin(e)
Nombre de messages : 93 Localisation : St Léonard de Noblat Date d'inscription : 01/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 23:26 | |
| - Citation :
- Et là, le public a un rôle à jouer. De façon très claire, certains des ouvrages de l'Oxymore sont entrés en bibliothèque parce que des lecteurs ont fait la démarche de les y demander, voire carrément d'apporter des catalogues et de faire de la présentation des collections qui leur plaisaient
Si les bibliothécaires le permettent. Je connais bien cette corporation et la mentalité c'est plutôt "c'est nous les professionnels nous savons ce qui est bon pour le public. A Limoges il n'y pas de cahier de suggestion. Et dans la bibliothèque de ma petite ville il y en a bien un mais il sert pas à grand chose. Et en plus souvent il y a des éléments politiques qui se greffent dessus. | |
| | | Sneed Amibe
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 10/11/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 23:51 | |
| Bonsoir
Que peut-on ajouter de plus aux commentaires de Raphaelle et Natacha : elles ont déjà tout dit, en tout cas elles expriment parfaitement ce que je pense moi aussi. Un petit mot sur les bibliothèques : les responsables sont souvent beaucoup plus ouverts qu'on ne le pense. En tout cas dans les grandes villes. Bon, en tout cas à Rennes Expérience? Aller sur le site de la bibliothèque de rennes (http://www.bm-rennes.fr/) et faire une recherche par mot clef sur Oxymore et moutons électriques. Regarder les lieux des livres que l'on trouve en résultat. Bon, avant j'allais à La Bellangerais, et maintenant aux Champs Libres. CQFD : Les bibliothécaires ne tiennent pas compte de toutes les suggestions, mais ils en prennent au moins quelques unes en considération.
Sneed | |
| | | Natacha Amibe
Nombre de messages : 15 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Mer 21 Juin à 23:56 | |
| Hello (bis) : - do a écrit:
- Maintenant pour réagir directement au propos de Denis, je crois qu'il faut aussi arreter de PRENDRE LES JEUNES AUTEURS POUR DES CONS.
Super amusant le complexe du "Jeune auteur" qu'on veut prendre pour un con. C'est le moment de repréciser, je crois, que Denis a évoqué plusieurs fois dans son coup de gueule les AMATEURS DE LITTERATURE DE L'IMAGINAIRE (ça passe mieux en majuscules, version porte-voix ?) Il n'est pas question que des auteurs, là (nombrilisme, quand tu nous tiens.) - do a écrit:
- Sous couvert de bons sentiments, nombre d'éditeurs vivent de ceux qui espèrent un jour se voir publier, et on n'arrete pas de nous seriner avec l'idée qu'il faut lire ce que publie un éditeur chez qui on veut publier, et donc acheter ses ouvrages.
Quelque part c'est un peu du chantage: si vous n'achetez pas, pas question d'etre publiés. Tu plaisantes je suppose ? Réalises-tu un instant l'énormité de ce que tu viens d'écrire ? Ce que je trouve aberrant, pour ma part, c'est le nombre croissant "d'auteurs" qui débarquent à la recherche d'un éditeur, gonflés de prétendues connaissances sur la façon dont ça marche, les arcanes du système, et autres conneries du même genre, et qui ne connaissent visiblement pas le B-A, BA des paramètres de ce milieu. Enervés d'avance, prétentieux d'avance, et se sentant lésés d'avance. - do a écrit:
- Concernant précisément l'Oxymore, je n'ai répondu qu'à un seul de leurs appels à texte sur le thème du guerrier. Quatre semaines de boulot presque à temps plein pour soixante mille signes alors qu'on en demandait moins de cinquante.
D'accord, c'était trop long, mais je précisais l'avoir écrit spécialement pour l'Oxymore, et pour cet appel à texte. Lea m'a gentiment répondu que 50, c'était 50 et que par conséquent, j'aurais mieux fait de ne rien envoyer. Elle n'en a même pas lu une page, de son propre aveu! Et merde, elle a encore été franche ! Léa ? T'es où Léa bordel ?? Voilà, tu as encore été franche avec un auteur, et voilà, il est encore tout fâché. Pourquoi tu n'as pas pris le formulaire XBW12-73 ??? "Cher môôôsssssieur, Merci infiniment du temps précieux que vous avez consacré à rédiger ce texte. Vous avez manifestement un énoooooooorme talent, et votre prose laisse envisager le meilleur pour votre avenir littéraire. Quel dommage que blablablablablabla... ne pourrons pas (blablablablabla)... en espérant toutefois que vous avancerez d'un pas conquérant vers l'avenir brillantissime qui vous attend, nous vous embrassons les pieds encore une fois d'avoir eu l'amabilité extrême de consacrer à notre seul usage un peu de votre précieux temps pour rédiger ce texte mémorable." Je l'adore ce formulaire. L'auteur n'a de base aucune chance d'être pris (hors paramètres, et oui), mais au moins, tu lui dores la pilule, et avec un peu de chance, il achète le livre quand il sort (mouwahahahahahaha). - do a écrit:
- Est-ce cela l'amour de la littérature? Un format? Et le mépris de quatre semaines de boulot, d'investissement?
Hum. A vrai dire, j'ai des doutes que ce soit Léa qui t'ai répondu, vu que ce n'est pas elle qui dirigeait l'antho en question (mais bon, le directeur a le défaut d'être franc, lui aussi, et puis, elle lui a peut-être filé un coup de main sur le dossier des "auteurs qui ne sont pas dans les paramètres mais veulent qu'on fasse une exception pour eux, parce que EUX ils le méritent, ils sont vraiment trop bons.) Mais pour être claire, le prochain que j'entends / que je lis, parler du soit-disant "mépris" de Léa Silhol pour les "jeunes auteurs" de l'imaginaire, je prends rendez-vous avez lui au festival de son choix pour un cassage de gueule dans les règles de l'art. C'est pas du chantage, ça, hein ? C'est la méthode Oxymore : on se fait plein "d'amis" en évitant les faux souriards mielleux. M'occupant en partie de la comptabilité de cette boîte depuis un paquet d'années maintenant, je vais avouer clairement que s'il n'avait tenu qu'à moi, Emblèmes aurait été enterré depuis longtemps. Pas viable, comme bébé. Idéaliste, ambitieux, littéraire, mais pas viable. Bon pour l'euthanasie. Voilà, ça c'est la commerciale qui parle. Si Emblèmes a vécu si longtemps, c'est parce qu'autour de la table de travail où se discutent ces choses, Léa a pris la parole longtemps pour arrêter la main qui tenait la seringue. Il y avait les projets en cours. Il y avait le fait que les appels à textes étaient ouverts, ce qui n'était pas si fréquents pour des publications pro, et que de jeunes talents avaient ainsi la chance de percer en librairie en figurant dans les mêmes sommaires de K. K. Rush, Tanith Lee, Weinberg ou Braunbeck. Il y avait l'idéal qui avait présidé à la fondation de tout cela, avec notamment la mise en perspective de tous ces auteurs avec des textes du domaine public, pour finir par convaincre les fortes têtes que, oui, s'ils lisent du Gautier ou du Schwob, ils peuvent potentiellement aimer du Noirez ou du Lélio. Et Emblèmes a vécu, donc, aussi longtemps que faire se peut. Et à la base, de toute la team oxymorienne, Léa Silhol a toujours été *LA* voix parlant en faveur de la promotion des jeunes auteurs. C'est elle qui a voulu qu'on ouvre les supports, qui a refusé à certains auteurs connus de diriger des Emblèmes, parce qu'ils voulaient "fermer" les sommaires, qui a conçu, à la base, des projets comme Emblémythiques, Emblèmes ou Epreuves, avec comme principe fondateur : lancer de nouvelles voix, en les mettant notamment sur un pied d'égalité avec les très grands noms étrangers du fantastique. Alors, "mépris des auteurs" ? Quand je lis ce genre de conneries, j'aimerais pouvoir transformer l'ego de celui qui les écrits en fumier. Il y en aurait assez pour fertiliser un tiers du Sahara. C'est de voir ce genre de merde sur mon écran, en ce qui me concerne, qui est en train de me dégoûter du métier d'éditeur. - do a écrit:
- J'ai encore pris le temps de lui dire ce que j'en pensais, et me suis fait insulter sous prétexte que je n'y connaissais rien à l'édition. Bien sûr on est vraiment des tocards nous autres qui n'arrivons pas à trouver leur place dans les productions existantes!!!
Non, vous êtes des tocards vous autres qui croyez que le monde tourne autour de votre nombril. Pour chaque appel à textes, on reçoit au moins quarante textes qui ne sont pas dans les paramètres. Trop longs, trop courts, hors-sujet, mais assortis de lettres qui expliquent toujours pourquoi on est censé faire une exception pour l'auteur trop génial de ce texte-là (méprisant au passage les auteurs qui se sont cassés le cul à respecter les paramètres, EUX ? Hum... mais j'oubliais, les autres auteurs, on s'en branle. Ce qui compte, c'est le MOI-MOI-MOI, je suis meilleur, je vaux toutes les exceptions du monde.) Et à chaque fois, l'auteur qui n'est pas dans les clous attend qu'on lui caresse le poil dans le bon sens. Il ne veut pas entendre la vérité ("vous n'avez pas respecté les consignes, votre texte ne peut pas être considéré"). Juste ce qui l'arrange. Tocard. - do a écrit:
- Tout ca pour dire qu'il apparait de plus en plus évident que certaines maisons d'édition se montent simplement pour permettre à leur fondateur de publier un jour leurs propres textes. Ils sont souvent des auteurs frustrés en quête de finances pour éditer leurs propres ouvrages.
Ca, c'est un propos de (tocard) auteur frustré. Si des maisons d'édition se montent pour publier leur fondateur, et qu'elles le font bien, et qu'elles en vivent, je dis BRAVO !! Ca se fait dans la musique, on appelle ça des labels indépendants ; tout le monde trouve ça normal, mais contrairement à ce que tu sembles penser, ça demande une sacrée compétence, et un peu plus qu'un simple "ze veux publier mes livres à moi que z'ai" si on veut que l'aventure perdure. Et puis de toutes façons, ce discours est incohérent. Si les éditeurs sont si arnaqueurs que tu sembles le dire, ça devrait sembler normal que des auteurs fondent leur propre maison pour ne pas "se faire prendre pour des cons". Discours ---> Poubelle. - do a écrit:
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. Bonjour le délire monomaniaque sur le ton de la camarade Arlette. C'est à mourir de rire quand on pense que depuis quelques années, il y a de moins en moins d'anthologies, et que parmi celles-ci, de moins en moins de sommaires sont "ouverts". La plupart se font sans appels à textes. Vous les découvrez quand elles sont en librairie, et pas avant. Elles se font "sur invitation" comme on dit. Et, pour info, le nombre d'auteurs exploités "sans scrupules" au cours d'un appel à textes dépasse rarement les 200 têtes de pipe. Whaou. 200 ventes assurées, ça vaut le coup c'est sûr. A condition bien sûr de penser à utiliser le formulaire XBmachin pour se conserver les bonnes grâces des auteurs qu'on refuse. Connerie. Les auteurs refusés achètent rarement les livres. On est déjà en train de parler des auteurs publiés qui ne s'intéressent qu'à leurs propres textes, et tu nous sors une théorie sur les éditeurs qui vivent grâce à leurs refusés ? Délire sur délire sur délire. - do a écrit:
- En résumé, c'est un peu facile de prendre le lecteur en otage pour expliquer la fin de certains éditeurs. Il a des torts, c'est vrai, mais ils sont minimes en comparaison de ceux des éditeurs en question.
Il faut d'abord se poser la question: y'a-t-il de la place pour autant d'anthos qu'on a voulu en publier dans les dernières années? La réponse est non. Une antho ne sert pour un éditeur qu'à donner envie de lire les romans qu'il publiera. Elle n'a pas de fin en soi sauf pour un petit lectorat qui ne suffit pas à faire vivre son éditeur. Je suis d'accord (mode absurdité) : il n'y a pas assez de place pour tout le monde. En conséquence de quoi, je te prie, toi et tous tes potes les nouveaux auteurs sans public à l'heure actuelle, de dégager des lieux. On étouffe à force, c'est vrai, tu as mis le doigt dessus : c'est la faute des éditeurs s'ils coulent. Ils font trop d'anthos. Ils publient trop de gens pas connus. En conséquence de quoi, les auteurs peu connus devraient automatiquement se retirer du marché, CQFD. Ta vision sur le monde éditorial est époustouflante. C'est vrai, une anthologie n'est qu'un outil publicitaire. De préférence, on fait un appel à textes quatre ans à l'avance, on le diffuse partout, on collecte 4000 textes (4000 acheteurs potentiels, hummm...), on sélectionne à l'avance les auteurs qui nous proposé des romans comme ça on sait que l'antho assurera leur promotion, on prépare 3985 et des poussières lettres de refus très très très polies pour les autres auteurs (et acheteurs potentiels)... Hum... Y a un concept. Ecoute, laisse tomber les appels à textes auxquels tu réponds, de toutes façons vu les salopards de ce milieu (fondateurs frustrés / éditeurs incompétents / éditeurs qui éditent que leurs vieux copains) tu n'as aucune chance. Par contre, contacte-moi en privé, on pourrait monter un truc ensemble je crois, catégorie "éditons avec conviction et dans la joie". Natacha | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 1:23 | |
| Hey, Natacha est dans la place (tout baiiiigne... heu... tout beigne, devrais-je dire...) - do a écrit:
- Sous couvert de bons sentiments, nombre d'éditeurs vivent de ceux qui espèrent un jour se voir publier, et on n'arrete pas de nous seriner avec l'idée qu'il faut lire ce que publie un éditeur chez qui on veut publier, et donc acheter ses ouvrages.
Quelque part c'est un peu du chantage: si vous n'achetez pas, pas question d'etre publiés. Il faudrait faire de la parano une religion. On écrirait des manuels sur tous les Complots de l'édition, à l'usage des jeunes auteurs (et des moins jeunes), sur qui on fait ce forcing... à mon avis, *là* du coup, Jackpot. On aurait certainement dû faire ça, au lieu de publier des auteurs invendables (comme disent nos meilleurs confrères commercialistes) - do a écrit:
- Concernant précisément l'Oxymore, je n'ai répondu qu'à un seul de leurs appels à texte sur le thème du guerrier. Quatre semaines de boulot presque à temps plein pour soixante mille signes alors qu'on en demandait moins de cinquante.
D'accord, c'était trop long, mais je précisais l'avoir écrit spécialement pour l'Oxymore, et pour cet appel à texte. Lea m'a gentiment répondu que 50, c'était 50 et que par conséquent, j'aurais mieux fait de ne rien envoyer. Elle n'en a même pas lu une page, de son propre aveu! Who are you ? J'adore ce concept des pseudos sur The Great Impunity Web. Ca permet littéralement à n'importe qui de dire n'importe quoi. - Citation :
- Et merde, elle a encore été franche !
Léa ? T'es où Léa bordel ?? Voilà, tu as encore été franche avec un auteur, et voilà, il est encore tout fâché. Pourquoi tu n'as pas pris le formulaire XBW12-73 ??? "Cher môôôsssssieur, Merci infiniment du temps précieux que vous avez consacré à rédiger ce texte. Vous avez manifestement un énoooooooorme talent, et votre prose laisse envisager le meilleur pour votre avenir littéraire. Quel dommage que blablablablablabla... ne pourrons pas (blablablablabla)... en espérant toutefois que vous avancerez d'un pas conquérant vers l'avenir brillantissime qui vous attend, nous vous embrassons les pieds encore une fois d'avoir eu l'amabilité extrême de consacrer à notre seul usage un peu de votre précieux temps pour rédiger ce texte mémorable." Je suis là. Pourquoi j'ai pas fait ça ? Parce que je suis chez Oxy, pas chez Brage. C'est assez net, comme réponse ? - do a écrit:
- Est-ce cela l'amour de la littérature? Un format? Et le mépris de quatre semaines de boulot, d'investissement?
Ma petite, ou mon petit (coche) la littérature n'est pas payée à l'heure. Et ne récompense pas le labeur. La vision, la pertinence, la technique impeccable, le *talent* oui. Je n'ai jamais demandé à personne d'écrire pour aucune de mes anthos, ni chez l'Oxy, ou ailleurs. *j'accepte* qu'on me les soumette pour mes projets. Je passe des après-midi et des soirs à les lire alors que franchement, le plus souvent, je préfèrerais écrire. En plus ça me rapporterait bien plus, et je ne suis pas Crésus non plus. De même, quand j'écris un texte pour une antho, l'anthologiste ne me doit rien. Rien. S'il me refuse parce que le texte est dans les paramètres mais ne lui plaît pas... tant pis. S'il me refuse parce que je n'ai pas été, moi, dans les paramètres, je lui dis "sorry" en plus, si j'ai été assez saoule pour le lui proposer. Parce que les règles ont un sens. Toujours. Moi, de fait, je bosse dans l'édition depuis longtemps, et je connais ces raisons. Toi, qui que tu puisses être, tu n'y connais rien, visiblement. Tu veux juste larmoyer autour de ton nombril. Même si Gaiman ou Lee m'écrit un texte spécialement, et que je le trouve "hors cadre", voire qu'un franco me semble meilleur, c'est non idem. J'ai, de fait, refusé un Gaiman pour donner la place (j'ai 160 pages, pas une de plus) pour donner sa place à un inconnu, une fois. Le texte, yes, était meilleur. Et pourtant, j'aurais gravement boosté nos ventes avec Neil à bord. Mais le truc... c'est que quand ti dis "pas dans le cadre" à un grand pro de ce type, il dit "c'est pas grave, merci de m'avoir lu'. Le jeune SF'Academy, lui, il va faire son Caliméro dans ma bal (paf) et sur les fora (plouf) Je suis auteur pro. Chez l'Oxy et les Moutons (mes préférés) chez France Loisirs, Seuil, et même des gros éditeurs Amerloks. Et quand on me dit 50 000, c'est 50 000. Si je me rate et dépasse, je range le texte et en fais un autre. C'est un job. Tous les jobs ont leurs règles. - Citation :
- Hum.
A vrai dire, j'ai des doutes que ce soit Léa qui t'ai répondu, vu que ce n'est pas elle qui dirigeait l'antho en question (mais bon, le directeur a le défaut d'être franc, lui aussi, et puis, elle lui a peut-être filé un coup de main sur le dossier des "auteurs qui ne sont pas dans les paramètres mais veulent qu'on fasse une exception pour eux, parce que EUX ils le méritent, ils sont vraiment trop bons.) Laisse tomber, Tash. Encore un Caliméro. Mes prochains appels seront fermés. Et ce sera intégralement du fait de cet amateurisme rampant. Moins on a de talent, plus on demande des avantages. C'est axiomatique. Cette personne ne sait même pas que c'était à l'anthologiste qu'il convenait d'écrire, et pas à moi. Que veux-tu en faire ? Je ne risquais pas de le lire, de fait, son texte, pour Guerriers. J'étais parmi les auteurs postulants, pas au gouvernail. Sick Sad World. - Citation :
- Mais pour être claire, le prochain que j'entends / que je lis, parler du soit-disant "mépris" de Léa Silhol pour les "jeunes auteurs" de l'imaginaire, je prends rendez-vous avez lui au festival de son choix pour un cassage de gueule dans les règles de l'art.
C'est pas du chantage, ça, hein ? C'est la méthode Oxymore : on se fait plein "d'amis" en évitant les faux souriards mielleux. Dis donc, fais la queue je te prie. Ceux qui m'insultent, je me les fais moi-même. (grand sourire d'invite) - Citation :
- Si Emblèmes a vécu si longtemps, c'est parce qu'autour de la table de travail où se discutent ces choses, Léa a pris la parole longtemps pour arrêter la main qui tenait la seringue. Il y avait les projets en cours. Il y avait le fait que les appels à textes étaient ouverts, ce qui n'était pas si fréquents pour des publications pro, et que de jeunes talents avaient ainsi la chance de percer en librairie en figurant dans les mêmes sommaires de K. K. Rush, Tanith Lee, Weinberg ou Braunbeck. Il y avait l'idéal qui avait présidé à la fondation de tout cela, avec notamment la mise en perspective de tous ces auteurs avec des textes du domaine public, pour finir par convaincre les fortes têtes que, oui, s'ils lisent du Gautier ou du Schwob, ils peuvent potentiellement aimer du Noirez ou du Lélio. Et Emblèmes a vécu, donc, aussi longtemps que faire se peut.
Je le dis publiquement : j'ai eu tort. Sur ce coup-là, j'ai trahi l'Oxy. Si je pouvais reprendre les 4 ou 5 fois où je vous ai dit "si la décision d'arrêter les jeunes francos est prise, vous avez ma démission sur la table dans 5 minutes"... merde. Je le ferais. Voire les tranformer en coton-tiges géant, pour aller me décrasser un peu le cerveau. - Citation :
- Et à la base, de toute la team oxymorienne, Léa Silhol a toujours été *LA* voix parlant en faveur de la promotion des jeunes auteurs. C'est elle qui a voulu qu'on ouvre les supports, qui a refusé à certains auteurs connus de diriger des Emblèmes, parce qu'ils voulaient "fermer" les sommaires, qui a conçu, à la base, des projets comme Emblémythiques, Emblèmes ou Epreuves, avec comme principe fondateur : lancer de nouvelles voix, en les mettant notamment sur un pied d'égalité avec les très grands noms étrangers du fantastique.
Hey, non. Je ne suis pas la seule. On y a tous cru. Et je ne regrette pas d'avoir publié les premiers textes d'Ebory, de Luvan, de Lélio (trois très grandes voix), et appuyé pas mal d'autres. Ca, non, jamais. Si les lecteurs les suivent, ces trois là deviendront des foudres. Si on a participé à ça... je suis fière. Oui. Fière. Sans compter que ce sont des personnes humaines formidables, et que l'humain a toujours été la pierre de touche de l'Oxy avec la franchise. à suivre... | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 1:24 | |
| la suite des Do...mmages // - Citation :
- Natacha : Alors, "mépris des auteurs" ? Quand je lis ce genre de conneries, j'aimerais pouvoir transformer l'ego de celui qui les écrits en fumier. Il y en aurait assez pour fertiliser un tiers du Sahara.
En même temps, là, mes six ans à lire des textes boiteux par centaines pour y dénicher quelques rares perles (mais bon dieu, parfois... *quelles perles !!!!* ) auraient vraiment un sens génial. - Citation :
- C'est de voir ce genre de merde sur mon écran, en ce qui me concerne, qui est en train de me dégoûter du métier d'éditeur.
Idem. Hélas. - do a écrit:
- J'ai encore pris le temps de lui dire ce que j'en pensais, et me suis fait insulter sous prétexte que je n'y connaissais rien à l'édition. Bien sûr on est vraiment des tocards nous autres qui n'arrivons pas à trouver leur place dans les productions existantes!!!
Tu as... pris le temps ?? Le Sahara va devenir habitable rien qu'avec toi, si une fée des voeux passe par là ! O_O J'ai commencé à soumettre mes textes en 98 or such. Essuyé 3 ou 4 refus dont j'ai beaucoup appris, dont ceux de Ruaud, mon Maître Jedi, qui m'a dit "tu es à côté de ce que je cherche mais il faut continuer, tu as une voix". J'ai écouté, et travaillé, et jamais compté ni mon temps ni mes efforts ni mes problèmes d'écriture à dézinguer. Au bout de ça ? Auteur pro selon les critères de l'Agessa, des commandes qui pleuvent tous les jours, pour des nouvelles, des romans, des essais. Et pas un seul texte soumis qui ait été refusé depuis 4 bonnes années. Alors pour ceux qui ont un "truc" particulier, une identité, disons + la technique + la pertinence + le professionnalisme... il n'y a pas de portes fermées. Tu as peut-être le talent, mais tu commets une erreur que moi je n'ai pas commise : j'ai attendu d'avoir fini ma crise d'adolescence pour me frotter à un milieu difficile, où les places sont chères, et les risques courus pas les éditeurs qui parient sur toi *réels*. Reviens présenter tes textes pour publication pro quand tu auras grandi. - do a écrit:
- Tout ca pour dire qu'il apparait de plus en plus évident que certaines maisons d'édition se montent simplement pour permettre à leur fondateur de publier un jour leurs propres textes. Ils sont souvent des auteurs frustrés en quête de finances pour éditer leurs propres ouvrages.
Natacha a raison. En musique, c'est un signe d'audace, et d'indépendance. En littérature... hum hum, ce polichinelle sort vite de son tiroir. Qui a fait ça ? Octobre. Et bravo à eux. Car quand tu es auteur, vois-tu, il t'arrive de ne plus pouvoir supporter les abus de certains éditeurs, et j'en sais quelque chose. Marre des clauses abusives dans les contrats, des droits pas payés, et qu'on fasse de tes livres des laiderons. En ce qui concerne l'Oxy... Ah Ah, machin. Storm Constantine (2 livres au catalogue) Tanith Lee (5) Weinberg (1) ainsi que Léo henry, Lélio, Claude Mamier, Jérôme Noirez, A.-F. Ruaud, Armand Cabasson et etc. ne sont pas actionnaires, et ne l'ont jamais été. Si Natacha et moi avons dirigé pas mal des premières anthos, c'est qu'on le faisait à l'oeil (mais on a toujours payé les auteurs, note). A côté de tes 4 semaines harassantes de boulot, le travail sur une antho fait figure d'Everest. Pour ma part j'ai publié ma première antho ailleurs (bien marché) mes premières nouvelles ailleurs (bien marché) et mon premier recueil ailleurs (vite épuisé). La Sève et le Givre devait sortir chez un gros éditeur, de fait, et j'ai retiré mon accord parce que j'ai senti que leurs méthodes de travail n'allaient pas m'être supportables. Et l'Oxy m'a dit en gros "on est pas assez bons pour toi ?". La vérité, c'était que le sortir dans ma famille et que le bouquin les plombe me faisait trembler dans ma peau. Ils ont dit "ah ah" (en gros). Résultat ? 20 000 ex vendus, et plus à venir. Parce que reprise France Loisirs et Seuil. La vérité, qui-que-tu-sois, c'est que certains auteurs publient dans des boîtes dont ils sont actionnaires parce qu'il savent qu'ils n'y seront pas traités comme on l'est ailleurs. Et, dans mon cas, parce que l'aspect physique de l'objet livre *compte* Ce qui a permis à l'Oxy de publier des jeunes plumes, de fait, ce sont mes livres. Qui assuraient le pâté quand les anthos et les épreuves ne s'amortissaient pas. Je n'en tire aucune fierté. Il y a des anthos meilleures que les miennes au catalogue, qui se sont moins bien vendues. Et s'il y avait une justice, l'Epreuves de Lélio ce serait mieux vendu que le mien, parce qu'il est, amha, meilleur. C'est un constat froid. Je me fiche des chiffres de vente. Je veux juste écrire ce que je veux. C'est pourquoi j'ai décliné plus ou moins gentiment des avances d'éditeurs bien plus "gros" que l'Oxy. J'ai accepté une "demande en mariage" des Moutons Electriques parce que je les aime, d'Autrement parce que je les aimais, et de 2 autres éditeurs récemment parce que je respecte les directeurs de ces collections. Mais je n'ai, de fait, jamais eu besoin de l'Oxy pour publier. Juste pour que mes livres soient *beaux* et ne pas me faire enfiler comme je l'ai été par d'autres. S'il y avait un sous entendu dans ta phrase, considère que tu as ta réponse. - do a écrit:
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. T'es une synthèse. Il Etait une Fée : environ 40 textes soumis, pas mal de newbies à bord (ils ont couché) et plus de 4000 ex vendus. Connerie, oui. Va sur le site. Compte tes jeunes plumes prises sur appel. Fais un pourcentage. Et va voir un psy. - Citation :
Je suis d'accord (mode absurdité) : il n'y a pas assez de place pour tout le monde. En conséquence de quoi, je te prie, toi et tous tes potes les nouveaux auteurs sans public à l'heure actuelle, de dégager des lieux. On étouffe à force, c'est vrai, tu as mis le doigt dessus : c'est la faute des éditeurs s'ils coulent. Ils font trop d'anthos. Ils publient trop de gens pas connus. En conséquence de quoi, les auteurs peu connus devraient automatiquement se retirer du marché, CQFD.
Wow, Natacha a trouvé enfin un gramme d'intelligence dans ce message. En tous cas je vois à présent à quel point on a été naïfs, en pensant tous ces "nouvelles stars" capables de faire coïncider leurs fantasmes et une vraie démarche professionnelle. Thanks God, il y avait de *vrais* auteurs, dans ce grouillis. Et aussi des auteurs en maturation, dont on a suivi le travail durant des années en disant "tu as un truc, tu y es presque, faut bosser" (certains ici se reconnaitront) et avec qui des échanges intéressants, constructifs, et souvent passionnants ont pris place. On aurait aimé qu'Emblèmes soit encore là quand ils vont enfin percer leur coquille. Et leur donner le vote de confiance qu'on n'a que peu reçu en échange de notre trop naïve vocation. Mais bon... il est fort possible que le jour où j'ai une antho à faire (sur invitation, dorénavant) ils reçoivent une invitation à tenter leur chance. J'ai été planteuse d'arbres avant d'être éditeur, et mon temps n'est pas perdu, s'il peut faire éclore une nouvelle voix. Ceux-là, ceux avec qui durant toutes les années d'Emblèmes on a échangé le flux, à travers acceptations et refus, et qui nous ont dit, si nombreux "vous êtes ma famille" mes baisers renouvellés, et mon soutien inconditionnel, ils le savent. Aux autres pleurnicheurs "would be artists" : pas fachée de vous quitter. Que dire de plus ? Léa Silhol (pas de pseudo, pas d'impunité) | |
| | | Lucie Amibe
Nombre de messages : 46 Age : 64 Date d'inscription : 27/08/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 12:26 | |
| - do a écrit:
- Est-ce cela l'amour de la littérature? Un format? Et le mépris de quatre semaines de boulot, d'investissement?
Pardon ? J’ai bien lu, là ? Tu te rends compte de ce que tu écris ? Tu as travaillé quatre semaines sur une nouvelle, tu l’as envoyé sachant qu’elle faisait 10 000 signes de trop, et tu pleures sur le boulot que tu as fourni ? Mais as-tu une idée du nombre de textes qu’un anthologiste reçoit après un AT ? Te rends-tu compte que les pages d’un livre ne sont pas en nombre illimité, et qu’un texte trop long signifie un texte de moins à côté ? Et as-tu la moindre idée du boulot que c’est de lire des dizaines, voire des centaines de textes, des bons et des mauvais et des hors-sujets et des trop longs ou trop courts ou simplement moyens à tel point qu’on finit par ne plus savoir à quel saint se vouer ? Moi, rien que pour Horrifique ou pour Univers & Chimères, j’en ai la tête qui éclate parfois, et pourtant, ce ne sont qu’un fanzine et un webzine ! Tu te plains du soit-disant mépris dans lequel ton texte a été tenu, mais n’as-tu pas l’idée d’avoir toi-même méprisé l’anthologiste en ne répondant pas à son appel à textes, mais à l’AT tel que tu aurais souhaité qu’il fût conçu ? - do a écrit:
- Tout ca pour dire qu'il apparait de plus en plus évident que certaines maisons d'édition se montent simplement pour permettre à leur fondateur de publier un jour leurs propres textes. Ils sont souvent des auteurs frustrés en quête de finances pour éditer leurs propres ouvrages.
Je rêve ! C’est pour Léa que tu dis ça ? C’est ahurissant, ses romans et recueils sont parmi (si ce n’est directement) les meilleures ventes d’Oxymore, c’est cela qui a permis à la maison d’édition de continuer à publier à perte des Emblèmes ou des Epreuves ! Ce que tu dis, en plus d’être insultant en diable, est d’une crétinerie absolue. Pour publier ses propres textes, Léa n’avait pas besoin de monter (de participer à monter, ils sont quatre dans la boîte) une maison d’éditions ; elle aurait trouvé sans problème, et a d’ailleurs publié ailleurs, comme elle l’a précisé, mais ça me rend malade qu’elle ait été amenée à se justifier là-dessus ! Tiens, pour plus de détails, voir l’interview de Léa que j’avais réalisée, à l’origine pour Onire.com, et qui est en ligne à présent sur http://www.noosfere.org/icarus/fd/article.asp?numarticle=462 Le point de la « double casquette » y avait été évoqué. - do a écrit:
- J'irai plus loin en disant que certains appels à texte sont de véritables arnaques, comme celle d'ISF voila quelques années qui n'a finalement retenu que des textes de ses auteurs déjà en vue, de vieux copains. C'était le dernier appel à texte auquel j'avais répondu avant celui de l'Oxymore!
Et ça ne t’est pas venu à l’idée que ces nouvelles aient pu être choisies parce qu’elles étaient meilleures, tout simplement ? Les « auteurs déjà en vue » sont, par définition, des pros, qui feront un meilleur boulot que des amateurs, c’est statistiquement vrai. Tout comme il est statistiquement vrai que ces auteurs déjà en vue feront mieux vendre l’antho que des noms inconnus, et ça, un éditeur doit aussi en tenir compte ! - do a écrit:
- On nous fait bosser sans scrupules en sachant parfaitement qu'on achètera l'anthologie par curiosité, pour voir ce qui a été préféré à nos textes. Un pur coup de commerce, mais sans espoir aucun pour l'auteur sans nom.
De la malhonnêteté à l'état pur, oui. « On nous fait bosser » ? Mais qui t’a obligé à bosser sur un texte ? Excuse-moi, mais… tu ne gagnes pas ta vie avec ça, n’est-ce pas ? Tu n’es pas un esclave, et si ça n’est pas le texte qui s’est imposé à toi, pourquoi l’as-tu pondu ? Et qui t’oblige à acheter une antho ? Si les éditeurs ne devaient compter que sur les auteurs refusés pour vendre, alors on se demande pourquoi les anthos qui subsistent ne se font que sur invitation ! « malhonnêteté » ? Je rêve ! Ou plutôt je cauchemarde. Et puis ton texte, il n’est pas foutu à la poubelle irrémédiablement, n’est-ce pas ? Alors tu le laisses reposer quelques mois, tu le retravailles, et tu le soumets ailleurs. Tu n’as pas bossé « pour rien » ! - do a écrit:
- En résumé, c'est un peu facile de prendre le lecteur en otage pour expliquer la fin de certains éditeurs. Il a des torts, c'est vrai, mais ils sont minimes en comparaison de ceux des éditeurs en question.
Je réédite parce que je l'avais loupée, celle-là ! La fin des éditeurs? Tu enterres un peu vite Oxymore. Les collections consacrées à la nouvelle sont arrêtées, la maison d'éditions existe toujours ! Et personne n'a pris le lecteur en otage, mais plutôt déploré l'existene de non-lecteurs, il me semble (faut être logique, quoi !). Le tort de l'éditeurs, là, est peut-être de perdre son temps à lire des textes amateurs... - do a écrit:
- Il faut d'abord se poser la question: y'a-t-il de la place pour autant d'anthos qu'on a voulu en publier dans les dernières années?
La réponse est non. C’est clair, et c’est pourquoi Emblèmes s’arrêtent, au grand dam de ses lecteurs et abonnés parmi lesquels j’étais. Au grand dam de ses auteurs (parmi lesquels j’étais puisqu’un article signé de mon nom devait paraître dans celui sur l’Enfance – et j’ai bossé dessus bien plus de quatre semaines, rien que pour la documentation ! – mais je crois que c’est la lectrice en moi qui est la plus malheureuse) et illustrateurs, et enfin, au grand dam de ses anthologistes. Parce qu’il faut quand-même savoir qu’une antho, c’est un peu un bébé qu’on porte en soi, et que la non-publication d’un bouquin qu’on a conçu, qu’on a créé, en réunissant un à un les textes, c’est comme une sorte de fausse-couche et ça fait mal. - do a écrit:
- Une antho ne sert pour un éditeur qu'à donner envie de lire les romans qu'il publiera. Elle n'a pas de fin en soi sauf pour un petit lectorat qui ne suffit pas à faire vivre son éditeur.
N’importe quoi ! Une antho fait découvrir des auteurs, oui. Mais les auteurs qu’on découvre dans une antho peuvent avoir publié des livres ailleurs, chez d’autres éditeurs. Comme Mélanie Fazi que j’ai découverte chez Naturellement, avant de lire ses romans et recueils chez Nestiveqnen, à l’Oxymore et chez Bragelonne ! Comme Jess Kaan que j’ai lu en premier lieu dans les anthos des millénaires chez Nesti, avant de le lire à l’Oxymore et bientôt chez Eons. Comme une certaine Léa Silhol que j’ai tout d’abord lue chez Nestiveqnen avant sa première parution chez Oxymore. Comme Nathalie Dau et Magali Ségura que j’ai découvertes chez Mnemos avant de rechercher leurs publications (parfois sous pseudonymes) au Fleuve, chez Bragelonne ou dans des anthos diverses et variées. En l’occurrence, les éditeurs qui m’ont fait découvrir ces auteurs-là n’y ont strictement rien gagné, puisque je suis allée voir chez la concurrence ce qu’avaient pu y publier les auteurs qui m’avaient emballée ! - do a écrit:
- Enfin en ce qui me concerne, j'en ai marre d'acheter de la merde. Les nouvelles publiées sont à 90 % bonnes à jeter aux oubliettes. C'est cher payer que 15 ou 20 euros pour à peine un ou deux textes corrects d'à peine vingt pages.
En fait, j’ai découvert un truc : tu n’aimes pas la nouvelle. Voilà, il n’y a pas de honte à cela. Il y a juste de la honte à ne pas le reconnaître, AMA. Des tas de gens écrivent des nouvelles, mais n’aiment pas en lire. Et je crois que c’est ça le sens du coup de gueule de Denis, à l’origine. C’est qu’en plus, les auteurs qui écrivent des nouvelles sans aimer en lire ne connaissent pas les « règles » des nouvelles, ni celles des éditeurs. Parfois, même (je ne sais pas si c’est ton cas) ils n’aiment que les sagas en 10 tomes. Ils rêveraient d’en écrire et en sont incapables, dont écrivent des textes courts. Enfin, parfois trop longs, mais courts quand-même… Oh, je ne dis pas de mal des sagas, je suis une fan absolue de Robin Hobb, par exemple. Mais j’aime la nouvelle. J’aime le texte court, parfois très court. J’aime la chute qui surprend, tout comme j’aime celle qu’on voit venir et qui monte lentement en nous comme… un orgasme, oui. La littérature me fait jouir ! Et… comment dire… quelle que soit la taille du texte, n’est-ce pas. L’important n’étant bien sûr pas la longueur, mais la qualité, nous sommes d’accord ? Et c’est chez Oxy que j’ai lu certaines des nouvelles les plus originales, les plus fortes, ces dernières années (et chez les éditeurs que je cite plus haut, bien entendu). J’y ai découvert des auteurs qui m’ont fait pleurer, qui m’ont fait rire, qui m’ont mise en colère, qui m’ont fait réfléchir, aussi… Et même avec qui je me suis engueulée sévère, ouais ! parce que faut pas croire, ça gueule chez Oxy ! Mais ça écoute, aussi. Et de ce vivier humain, il sort des choses étonnantes et belles. Et s’il y a un truc qui me fout les boules, c’est les gens qui voyant que quelqu’un est à terre, en profite pour leur cracher dessus. Alors je voudrais finir ce (trop long) message en tirant mon chapeau à Oxy pour Emblèmes, pour Epreuves, pour Emblémythiques. C’est fini ? Eh bien à la fin d’un spectacle, on applaudit, alors bravo !!! Et bravo aussi pour le fait d’envoyer un avoir aux abonnés. Toutes les revues ne le font pas (certaines ne le peuvent pas alors qu’elles l’auraient fait si elles l'avaient pu). Ce point n’a pas été évoqué, je crois, mais il méritait de l’être. Lucie, qui intervient rarement mais avait des choses sur le coeur | |
| | | graine Lutin(e)
Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 07/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 12:46 | |
| Je suis atterrée et affligée par ce fil (je n'ose même pas évoquer "Fuck")
Un éditeur qui met la clé sous la porte, un auteur (je parle ici d'un être humain qui possède une bribe de talent, aussi minime qu'elle soit) qui disparaît ou qui arrête d'écrire, un lecteur (je parle ici d'un être humain vivant dans une société où il existe des modes de communication écrite)qui se détourne des livres ou à qui la société n'a pas su donner le goût de la lecture, sont des drames.
Qu'importe le pourquoi. Qu'importe le comment. Comme devant un décès, la seule chose que je sais faire face à ces situations est de repousser la tristesse et l'afflication, et de continuer à espérer que d'autres éditeurs, d'autres auteurs, d'autres lecteurs prendront le relais et, si possible avec mes faibles moyens et compétences, de soutenir leurs démarches.
Comme devant un décès, les familles peuvent avoir deux types de comportement : s'entre-déchirer ou se serrer les coudes. Seul le deuxième comportement me semble acceptable de la part d'êtres humains sociaux.
J'dis ça, j'dis rien. Je ne suis qu'une graine. | |
| | | Jérôme N Amibe
Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 05/08/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 12:50 | |
| Do (c’est vrai en passant que vous êtes chiants avec vos pseudos de minitel rose) tu as réussi à pondre le plus gros tissu de vilenies (un peu archaïque pour dire conneries, c'est mon côté "vieille france") que j’ai lu depuis longtemps sur ce forum où l’on a le tricot facile pourtant.
J’ai été régulièrement publié dans Emblèmes et Emblèmythiques, avec l’Oxy nous avons finalisé L’Encyclopédie des Fantômes qui a représenté un gigantesque travail (loin, bien loin des trucs à la Brasey, donc loin, bien loin de vendre autant) que tout amateur de fantastique devrait s’arracher (je vous le dis comme je le pense en passant sœurs et frères), j’avais un roman programmé en Epreuves, et quelques textes dans les futurs Emblèmes…
Qu’ai-je fait pour en arriver là ?
Je vous dois la vérité : j’ai participé aux messes noires hébraïques maison. J’ai signé avec mon sang un contrat de session d’âme (là, ils se sont fait entuber, j’en ai pas, je me la suis fait retirer avec les amygdales). J’ai couché (non seulement avec Léa, Natacha, Greg, mais aussi avec les divers anthologistes – Antoine, on remet ça quand tu veux). et j'ai accepté de passer 6 heures par jour à faire du porte-à-porte pour vendre les livres de Léa Silhol.
Alas ! rien de tout ça ; j’ai travaillé et j’ai appris mon métier. Une consigne éditoriale est une consigne éditoriale. La connaissance des divers aspects du marché du livre fait partie intégrante de ce métier. Chipoter sur un refus est une perte de temps et un manque flagrant de professionnalisme… Et autres trucs par "artistiques" pour un sou.
Avec Léa nous avons eu quelques occasions de nous engueuler. Nous avons sans doute des goûts très différents. Sa culture n’est pas nécessairement la mienne. Et réciproquement. Mais voilà. On a bossé ensemble, au service du livre en quelque sorte, parce qu’on s’est retrouvé sur un certain nombre d’exigences (humaines, politiques, littéraires), et croyez-moi, estime et respect, sérieux et ténacité, y a pas besoin d’autre chose pour rendre le monde meilleur... et accessoirement faire des livres.
Réflexion périphérique pour coller avec le sujet du fil : Le lecteur moyen (évidemment, pure chimère statistique dans laquelle personne ne se reconnaît) serait-il de plus en plus con ? En 1994 (chiffres provenant de Livres Hebdo) la notoriété de l’auteur motivait 11% des achats. En 2006, 38%. Donc, publier des auteurs sans notoriété est devenu un acte de courage éditorial (et politique). Le lecteur moyen (quel horrible et méprisable personnage, n’est-ce pas), il veut de la « trombine », de la « belle gueule », du « vu à la télé » ; malheur à toi, auteur sans look et sans charisme, sans couverture médiatique et sans papa ayant ses entrées au Magasine Littéraire. Et le fléau de l’enfant prescripteur. On passe de 6% en 94 à 19% en 2006. Infantilisation (plus exactement « puérilisation ») du lecteur moyen (encore lui, mon dieu, quel crétin, ce type !) qui achète des niaiseries grasses et sucrées, s’y roule, s’y complait. La prochaine fois que votre môme vous conseille de lire Harry Popo et avatars, foutez-lui une bonne raclée à ce petit con, de quoi il se mêle, est-ce que vous lui conseillez de lire Les 120 Journées de Sodome ?
Tiens, moi, par contre, je vous conseille la lecture d’un délicieux opuscule (savant en plus) : Anthologie de la Fessée et de la Flagellation, aux éditions La Musardine.
Jérôme (fesseur professionnel). | |
| | | Nicolo Lutin(e)
Nombre de messages : 80 Localisation : Ankara, Turquie Date d'inscription : 24/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 12:57 | |
| J'interviens aussi, à l'instar de Lucie. Moi qui ne fais que lire en sous-marin les diverses rubriques de ce forum, là j'hallucine grave, et comme Léa et Natacha, je bosse depuis longtemps dans le domaine de l'édition, j'en ai vu et lu des vertes et des pas mûres.
Je crois que do (doh !) est représentatif d'une nouvelle génération de "jeunes" auteurs qui croient que tout leur est dû parce des copains et copines des forums dits "littéraires" qu'ils fréquentent leur ont dit que c'était génial ce qu'ils écrivaient et qu'ils devraient envoyer aux maisons d'édition. Ben tiens. Bien sûr, lorsqu'ils sont refusés, c'est l'avalanche d'insultes (je généralise, y'a sans doute des gens raisonnables et sensés parmi les nouveaux "jeunes" auteurs, et travailleurs... sans doute...). Un exemple : chez Nestiveqnen (je prends comme exemple, c'est parce que j'y suis publié et que je bosse pour eux dans Faeries, donc je connais), on m'a raconté qu'ils reçoivent des dizaines de romans-clones de Gemmell accompagnés de lettres du genre "chez *bip* ils n'en ont pas voulu, mais ils m'ont dit que c'était génial, donc il faut que vous me publiiez. CQFD", ou encore "Ils l'avaient pris chez *bip*, mais le directeur de collection a changé, alors finalement ils l'ont refusé, alors vous voyez je suis un génie". Quand on sait qui est le directeur de collection chez *bip*, on se marre doucement. Il n'est pas prêt de changer (sans jeu de mots). Et donc, Nestiveqnen envoie souvent une lettre de refus avec commentaires circonstanciés, poli et tout, pour se voir rappeler au téléphone (oui, bien sûr, les éditeurs ont du temps à perdre au téléphone avec les auteurs refusés) par un "jeune" auteur scandalisé du refus, limite insultant (quelquefois insultant) qui ne comprend pas la simple expression "vous ne savez pas construire une phrase". Alors je ne sais pas si c'est pareil pour l'Oxymore, mais je gage qu'ils doivent être gavés de "jeunes" auteurs dans ce genre, eux aussi. Donc le ras-le-bol est largement justifié, et le fait que Léa dise qu'elle va fermer ses appels à texte, et les faire uniquement sur invitation, eh bien je le comprends complètement, surtout lorsqu'il y a risque financier et risque de recevoir des centaines de textes non conformes.
Franchement, même dans ma jeunesse d'auteur nombriliste et enthousiaste d'il y a dix-quinze ans, je ne me serais jamais permis de l'ouvrir comme Do l'a fait, et pourtant, merde, j'avais de la fierté et de l'orgueil (que j'ai heureusement rangé au placard, sinon je chercherais encore un éditeur).
Donc, tout pareil que Natacha et Léa (et je pèse mes mots) et +10000 pour ce que dit Lucie.
Non mais.
Nicolas Cluzeau (même pas peur des pseudos... Ah ouais, Nicolo, c'était pas très pseudoifiant de tout manière)
PS : Bon, là je vous laisse, j'ai une carte de séjour à renouveler. *sighs*
Dernière édition par le Jeu 22 Juin à 12:58, édité 1 fois | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 12:58 | |
| Thanx, Lucie (vraiment)
De fait, il y a *six* associés dans l'Oxy. Et pas tous des artistes, de fait. Et je ne suis ni majoritaire, ni la patronne. Mais les fantasmes ont la vie dure, et puis... c'est plus simple de se faire des films que de se dire qu'il y a des personnes qui réussissent là où on échoue parce que, simplement, elles sont plus douée (ce n'est pas juste une question de talent, ça peut être aussi, oui, intégrer les règles du métier). Bah.
Enterrer Emblèmes est assez triste sans que l'on doive en plus se fader les acidités gastriques des esprits malveillants.
Concernant le post de "Graine" : Je ne comprends pas de quoi tu parles. Lieux communs et junk. Et désolée, je n'ai plus la patience, ni le temps. Sur le couplet sur "le deuil dans les familles"... Les centaines de râleurs irrités de n'être pas dans les auteurs accueillis en ces pages ne sont pas de ma famille. Et ont montré ici qu'ils ne partageaient pas ce deuil. J'ai fait fonction de mère et de psy pour beaucoup d'auteurs, ces dernières années. A présent, je vais me contenter d'être l'amie de ceux, oui, qui le méritent. Par leur implication, leur deuil, leur soutien et leur lucidité. Nous n'avons jamais eu d'autres obligations envers les auteurs que d'être pros et honnêtes. On l'a été jusqu'au bout des ongles. Le reste était cadeau bonus. Et il n'y en a plus en magasin. Que les adeptes du world of amour (sous pseudo) aillent voir ailleurs qui est prêt à leur vendre de la biafine (feinte) pour conserver leurs chèques. Comme dirait une autre : je me sens pas concernée.
Pas de questions ou débats plus intéressants en vue ? bye | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 13:16 | |
| à Nicolo : Je ne suis pas étonnée de ce que tu dis là. / Pas eu droit au "ça avait été sélectionné chez *bip*" , ceci dit, ce doit être un hacking group d'auteurs qui s'es formé juste pour vous envoyer des virus... Par contre cela fait bien un an et plus qu'on dit, annoncé, diffusé, répété que le programme s'étant ralenti, on avait notre prog' pour 4 ans et ne lirions rien d'ici là (qui sait ce qu'on aura envie de publier dans 4 ans, hein ? Et puis faire attendre les gens 4 ans... ce serait assez rude s'ils ont des choses prêtes qui pourraient être publiées ailleurs, basiquement). *mais* les manuscrits pleuvent toujours, accompagnés de lettres "oui mais moi c'est pas pareil et puis si vous me considérez pas vous êtes que des connards d'éditeurs qui veulent faire du fric et haïssent les auteurs" (sic) Et oui, à force... ça use. On se comprend là dessus parce qu'on est Denis, Jérôme, Lucie, Natacha, toi, moi *dedans*. On sait ce que c'est, et à quel point c'est compliqué. Mais le Web a généré ce con de problème : le moindre imbécile peut y déverser son venin, et il y a toujours d'autres imbéciles pour lire, croire, et répéter. Parce que, oui, les gens aiment mater les accidents. Courage chez vous pour les "acceptés mais pas publiés chez *bip*" / Après tout, s'ils voient dans leur lucarne à quel point leur truc est idiot, et visible... ils vont peut-être vous fiche la paix ? (naïve again ? Ah ouais, tu as raison...) Léa | |
| | | graine Lutin(e)
Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 07/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 13:34 | |
| - Léa S. a écrit:
Concernant le post de "Graine" : Je ne comprends pas de quoi tu parles. Lieux communs et junk. Et désolée, je n'ai plus la patience, ni le temps. Sur le couplet sur "le deuil dans les familles"... Les centaines de râleurs irrités de n'être pas dans les auteurs accueillis en ces pages ne sont pas de ma famille. Et ont montré ici qu'ils ne partageaient pas ce deuil. Je vais être plus crue et plus précise. Un cadavre encore chaud attire toujours des charognards. Tu peux t'évertuer à tirer dessus. Si tu les touches, tu n'as rien de plus que d'autres charognes, attirant encore plus de charognards. Je ne vois ici que perte de temps, de talent, d'énergie, de crédibilité. N'en perds pas plus à me répondre. Je suis désolée d'être intervenue. | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 13:49 | |
| - graine a écrit:
Un cadavre encore chaud attire toujours des charognards. Tu peux t'évertuer à tirer dessus. Si tu les touches, tu n'as rien de plus que d'autres charognes, attirant encore plus de charognards. Je ne vois ici que perte de temps, de talent, d'énergie, de crédibilité. N'en perds pas plus à me répondre. Je suis désolée d'être intervenue. En fait, pour qui a un peu pratiqué l'éradication des nuisibles, il y a un autre effet : tuer les charognards. Production d'humus, éradication de buzz = tout bénef. Quitte à ce que ça décourage un peu d'avance ceux qui penseraient à venir me gonfler avec des propos samplés dans des dicos des proverbes ou des acidités personnelles... hmmm, encore mieux. Pour le reste, ne t'inquiète pas pour ma fatigue : ce n'est pas à toi que je réponds spécifiquement : c'est aux chaognards en puissance qui voudraient venir polluer ce topic en s'imaginant que je ne suis pas 'armée et dangereuse' pour le reste, oui, tu as raison Tor : va porter la psychologie de première année sur d'autres threads, merci. Léa Silhol (arbre - et toujours pas sous pseudo) | |
| | | Justine Amibe
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 13:57 | |
| Bon.
Ca doit faire maintenant plus de six mois que j'ai arrêté les forums, certaines listes et autres joyeusetés où le 'bon mot' la plupart du temps vide de sens se vautre et se transforme en spectacle.
Emblèmes se referme. C'est une porte qui claque sur des doigts, des nez, des cous.
Un seul de mes textes a eu la chance de paraître chez l'Oxymore. Ca ne me donne aucun droit, ne me fait appartenir à aucune famille. Ca ne me donne juste aucune envie de rester autour de l'accident et de juger, jauger, tenter d'appercevoir les taches de sang (ou d'encre) sur le bitume. J'ai un mépris sans fond pour ceux qui freinent sur les routes pour voir ce genre de choses.
Seulement, pour freiner, encore faut-il; de un, avoir un véhicule, et de deux, rouler.
Que ceux que les barrières enferment dans leurs champs continuent donc à brouter leur herbe, qu'ils continuent à regarder passer ceux qui se sont libérés. C'est si facile d'oublier que pour se dire éditeur il faut faire ses preuves, et qu'un auteur, pour naître et pouvoir s'affirmer tel, doit torcher autre chose que des feuilles roses et blanches dans le secret de son cabinet.
J'ai eu des échanges avec Léa, agréables ou non. Je n'ai aucune idée de la catégorie dans laquelle elle me classe, si toutefois elle l'a fait. Et alors? Oxymore, Emblèmes, c'est une part de l'histoire de la litterature fantasy, fantastique, gothique, bref, de la littérature. Point. Qu'on aime, ou qu'on aime pas. Qu'on apprécie Léa, ou pas.
Et avant de dire qu'on fait le même métier qu'elle, qu'eux (l'équipe), qu'on est auteur, éditeur, petit génie et redresseur de tords, on peut aussi avoir la décence d'aller aussi loin que ceux qu'on critique. Encore une fois, pour avoir un accident, il faut rouler. Que ceux qui n'ont jamais connu d'autre vent dans les cheveux que ceux de leurs voisins de chambrée apprenent à conduire avant de demander des comptes.
Sur ce, bonne continuation à tous ceux que le jeu amuse. Quelque chose vous échappe; et si vous l'aviez réalisé, vous n'auriez pas besoin du net pour exprimer ce que vous voudriez tant être. Des auteurs. Des éditeurs. Des gens qui sortent de l'ordinaire et triste péon.
Le clavier, la plume, et ici certains le savent et le vivent jusqu'au fond des tripes; c'est du sang et de la lymphe qu'il y a en dessous. La bile ne brûle la gorge que de celui qui la crache. | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 14:13 | |
| Mister Noirez says : - Jérôme N a écrit:
- Do (c’est vrai en passant que vous êtes chiants avec vos pseudos de minitel rose)
La tentation de l'impunité. Cela me fait toujours sourire de voir combien de ces "cracheurs" viennent ensuite nous sourire et nous embrasser à pleine bouche en pensant "pas vu, pas pris". Je ne sais pas combien étaient prêts à coucher pour être publiés (je couche pas avec tous, non plus, hein ?) mais le nombre de gens prêts au léchage de bottes et à l'hypocrisie... woush ! Et leur degré de vindicte ensuite (le léchage de bottes, de fait, ça me parle pas) , quand ils n'ont pas été pris malgré ça, est proportionné à la longueur à laquelle ils étaient prêts à étirer leur langue. Très fun, en fait, in a sick kind of way. - Citation :
- J’ai été régulièrement publié dans Emblèmes et Emblèmythiques, avec l’Oxy nous avons finalisé L’Encyclopédie des Fantômes qui a représenté un gigantesque travail (loin, bien loin des trucs à la Brasey, donc loin, bien loin de vendre autant) que tout amateur de fantastique devrait s’arracher (je vous le dis comme je le pense en passant sœurs et frères), j’avais un roman programmé en Epreuves, et quelques textes dans les futurs Emblèmes…
Exact. Ce Dico est indispensable. Mais bon... j'aime ce thème. C'est aussi pour ça que j'ai accepté ce projet, faut dire. - Citation :
- Qu’ai-je fait pour en arriver là ?
Je vous dois la vérité : j’ai participé aux messes noires hébraïques maison. J’ai signé avec mon sang un contrat de session d’âme (là, ils se sont fait entuber, j’en ai pas, je me la suis fait retirer avec les amygdales). J’ai couché (non seulement avec Léa, Natacha, Greg, mais aussi avec les divers anthologistes – Antoine, on remet ça quand tu veux). et j'ai accepté de passer 6 heures par jour à faire du porte-à-porte pour vendre les livres de Léa Silhol. Messes *jaunes* je te prie. Il oublie de mentionner qu'il a couché avec nous tous *en même temps* lors des cessions de corrections --- et on est 5 correcteurs, à l'Oxy. - Citation :
- Avec Léa nous avons eu quelques occasions de nous engueuler. Nous avons sans doute des goûts très différents. Sa culture n’est pas nécessairement la mienne. Et réciproquement. Mais voilà. On a bossé ensemble, au service du livre en quelque sorte, parce qu’on s’est retrouvé sur un certain nombre d’exigences (humaines, politiques, littéraires), et croyez-moi, estime et respect, sérieux et ténacité, y a pas besoin d’autre chose pour rendre le monde meilleur... et accessoirement faire des livres.
En fait t'es un menteur, Noirez. Si on s'est engueulés, ça n'a rien à voir avec nos goûts pas communs (quoi ? les fantômes, la musique, les djinns ? ah ah). Si tu veux un comin' out, fais le : on s'est engeulés (deux fois si je ne m'abuse) parce que tu as été malmené par des confrères, et t'es attendu à ce que certains retards de réponse et autres soient des façons de se défiler (je t'ai répondu : tu m'insultes, là) et parce que tu as été très maladroit sur le sujet Epreuves (je n'entre pas dans les détails) et que tu m'as vexée. La base du truc, c'est que tu es sensible et échaudé, comme beaucoup d'auteurs. On a toujours essayé de prendre cela en compte, à l'Oxy, mais la réciproque est rarement vraie. L'auteur est un créateur fragile, l'éditeur, lui, un maquignon costaud, on peut lui rentrer dedans. Que non. Les gens sont des gens, point. Et puis tu le sais très bien : les mails sont des pièges. Tout est pris de travers. Le seul problème qu'on a depuis qu'on passe par le tel, c'est qu'on rigole et grince pendant deux heures comme des vieilles commères. J'ai apprécié chacune de nos collaborations. Tu es un artiste sincère, intelligent, et bourré de talent. Et pas faux pour deux ronds (d'où possibilité d'engeulades mais à terme ce n'est jamais du show d'ego, mais un moyen de rejointer la communication) J'espère qu'on aura d'autres occasions de mener à bien des projets. Pour le reste, tu as bien sûr raison sur plein de choses, dans ton post. Il est clair. Nul besoin de commentaire. Le marché est en train de prendre un sale tour, et nous en payons tous les pots cassés. Alors au lieu de venir vider ici des querelles personnelles et de tout ramener à soi, soi, soi... si on essayait plutôt de voir ce qui pourrait être fait, pour que la littérature d'imaginaire "hors blockbusters" survive ? bye, J. Léa[/quote] | |
| | | Tanaquil Guerrier(e)
Nombre de messages : 671 Localisation : Besançon, France Date d'inscription : 30/06/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 14:16 | |
| - Léa S. a écrit:
(…) Wow, Natacha a trouvé enfin un gramme d'intelligence dans ce message. (…)
Natacha, Léa, vous me prêterez votre loupe et votre balance de haute précision! Serena Gentilhomme, pas actionnaire, mais fière d'avoir eu trois textes – un essai et deux fictions – oxymoriennement publiés | |
| | | Jérôme N Amibe
Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 05/08/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 15:16 | |
| - Citation :
- Il oublie de mentionner qu'il a couché avec nous tous *en même temps*
lors des cessions de corrections --- et on est 5 correcteurs, à l'Oxy.
C'était dément. - Citation :
- En fait t'es un menteur, Noirez.
Ca s'appelle pas exactement mentir, ça s'appelle mettre le réalité au service de ma rhétorique ( faut que je vende cette sentence à D. de Villepin). - Citation :
- J'espère qu'on aura d'autres occasions de mener à bien des projets.
Tout pareil. | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 15:35 | |
| - Citation :
- Ca s'appelle pas exactement mentir, ça s'appelle mettre le réalité au service de ma
rhétorique ( faut que je vende cette sentence à D. de Villepin). Mon amour pour Calliclès étant for connu, tu ne vas pas pouvoir longtemps te servir de nos goûts divergents pour asseoir tes démonstrations. Aïe. Par contre : Si tu bosses pour Villepin, désolée, tu peux dire adieu à des projets communs, quels qu'ils soient. Que ce soit dit. C'est fait. La vérité sur la terrible liste noire de l'Oxy est à présent connu de tous. | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 15:40 | |
| - Tanaquil a écrit:
- Léa S. a écrit:
(…) Wow, Natacha a trouvé enfin un gramme d'intelligence dans ce message. (…)
Natacha, Léa, vous me prêterez votre loupe et votre balance de haute précision!
Serena Gentilhomme, pas actionnaire, mais fière d'avoir eu trois textes – un essai et deux fictions – oxymoriennement publiés Tu as déjà un modèle de cette balance, Ser, je crois. Pour le reste, tes textes étaient meilleurs que leurs concurents, quels que puissent être nos "soirées goth bitures" par ailleurs. Point barre. Et tu le sais, ça. Anywhere, en particulier, a été un bonheur, à sa découverte, dont je me souviens encore. Une tuerie, ma chère, qui m'a dotée d'une expression supplémentaire (dedans mon vocabulaire si riche que j'ai) : "la vie des bêtes rares qui est toujours si instructive". Et puis j'aime ton mec. C'est tout. kizzeees Your lily. | |
| | | Léa S. Lutin(e)
Nombre de messages : 62 Localisation : Frontier Date d'inscription : 30/07/2005
| Sujet: Re: COUP DE GUEULE ET DE GRIFFES ! Jeu 22 Juin à 15:46 | |
| Dernier flood avant d'aller rejoindre ma correctrice en chef : [quote="léa"] - Citation :
- Il oublie de mentionner qu'il a couché avec nous tous *en même temps*
lors des cessions de corrections --- et on est 5 correcteurs, à l'Oxy.
- jerome a écrit:
- C'était dément.
/ je peux pas laisser passer ça ! / L'Oxy, certains pourraient l'affirmer (sur des fomums cachés), c'est pas une boîte où on couche pour publier, c'est une boîte où on publie pour coucher. Dément, yes. // par contre, Jérôme, je t'avais dit : pour le Prix Imaginales... là, faut coucher avant, et tu sais... c'est Sylvie qui assure le plus gravement... alors hein ? Tu sais ce qui te reste à faire... // Léa from L'Oxy édition à compte d'after. Sil : mets un parental advisory sur ce thread, des fois qu'il y aurait des poussins dans le coin. | |
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