Robert A. Heinlein

Merci : deux avis valent mieux qu'un !

Citation :

Il manque une option car je n'arrive pas à donner un avis.

Idem. je n'arrive pas a choisir. notament du au fait que je n'ai quasiement rien lu de cet auteur, du moins aucun roman. les quelques nouvelles que j'ai pu lire ne mon jamais donner envie de lire un de ces romans.
Au passage, si quelqu'un pouvait me conseiller LE roman à lire pour bien débutter la lecture de son oeuvre, je suis preneur

Carmo a écrit:

Au passage, si quelqu'un pouvait me conseiller LE roman à lire
pour bien débutter la lecture de son oeuvre, je suis preneur

Ca dépend un peu du type de littérature que tu aimes...

Pour un amateur de science-fiiction un peu ambitieuse (politique & planet op
ici), The Moon is a Harsh Mistress (Révolte sur la Lune, chez Terre de Brume)
est effectivement un excellent choix. Moins traditionnellement SF
Stranger in a Strange Land (En terre étrangère, en Ailleurs & Demain)
est aussi une très belle satire sur la religion et le sexe.

Si tu lis peu de SF, il vaut peut-être mieux commencer par des textes moins
complexes (Stranger peut se lire à une demi-douzaine de niveaux différents..).
Je te conseillerais volontiers Double étoile ou Vendredi, les deux chez
J'ai Lu). D'accord avec Vance pour penser qu' Une porte sur l'été pourrait
te laisser sur ta faim, en dépit de ses grandes qualités.

Enfin, si tu es plutôt amateur d'imaginaires un peu délirants,
Job : une comédie de Justice (J'ai Lu, toujours) pourrait constituer
une transition intéressante.

Starship troopers se lit très bien il me semble : je l'ai lu dans ma jeunesse, il me paraît très structuré et dynamique, avec de spersonnages mis en avant de façon ludique. Mais c'est vrai que j'ai un faible pour ce bouquin.

Vance a écrit:

Starship troopers se lit très bien il me semble : je l'ai lu dans ma jeunesse,
il me paraît très structuré et dynamique, avec de spersonnages mis en avant
de façon ludique. Mais c'est vrai que j'ai un faible pour ce bouquin.

Starship Troopers est à la base un juvenile, à la construction assez simple.
Mais c'est aussi un livre assez dur, la guerre vue au raz du sol, du point de vue
du fantassin, et une mise en garde, dès 1959, contre les inévitables dérives
d'une intervention du type Viet-Nam. Dans la mesure où tout le monde n'a pas
le contexte et la chronologie dans la tête, le livre a donné lieu à pas mal de
contresens, et ce n'est probablement pas celui que je conseillerais pour aborder
Heinlein, même s'il a ses fans...

Aoh, merci pour le renseignement.

L'auteur américain Spider Robinson vient d'annoncer un nouveau roman "en coécriture avec Robert Heinlein" :
ETOILE VARIABLE.

J'hésite entre trépigner d'impatience et d'inquiétude....

Décidemment aujourd'hui j'ai du mal, trépigner d'impatience je peux comprendre, mais pourquoi d'inquiétude ???

Silmarwen a écrit:

Décidemment aujourd'hui j'ai du mal, trépigner d'impatience je peux comprendre, mais pourquoi d'inquiétude ???

Parce qu'ils nous ont déjà publié un roman posthume d'Heinlein, "For Us the Living", qui aurait mieux fait de rester perdu comme Heinlein le voulait. Et parce que Spider Robinson est un auteur sympa mais incomparable à RAH. Faire "signer" par un mort un roman qu'il n'a pas voulu et pas lu, ça m'inquiète. En même temps, si le plot et les personnages sont vraiment de lui et si Spider a vraiment donné tout ce qu'il a dans le ventre....

Priscille a écrit:

L'auteur américain Spider Robinson vient d'annoncer un nouveau roman
"en coécriture avec Robert Heinlein" : ETOILE VARIABLE.
J'hésite entre trépigner d'impatience et d'inquiétude....

J'avoue être plus agacé par le procédé qu'inquiet ou impatient. Le calibre de Robinson
n'est certes pas comparable à celui de son "coauteur," nous sommes bien d'accord.
Mais c'est un écrivain très honorable, et un fin connaisseur d'Heinlein : il l'a prouvé
aussi bien par des essais remarqués (RaH! RAH! RAH!) que par des hommages
appuyés dans certains de ses romans comme The Free Lunch, qui se déroule
presqu'entièrement dans un parc d'attraction, sorte de HeinleinLand improbable.

Il semble avoir déterré un synopsis des années 54/55 - un bon cru, juste avant
Double Star et The Door into Summer (Une porte sur l'été), bien loin des
maladresses d'avant-guerre. Bref : je m'attends à un petit Robinson plaisant,
à défaut d'un "vrai" Heinlein. Mais sait-on jamais avec ce diable d'homme ?

Priscille a écrit:

Silmarwen a écrit:

Décidemment aujourd'hui j'ai du mal, trépigner d'impatience je peux comprendre, mais pourquoi d'inquiétude ???

Parce qu'ils nous ont déjà publié un roman posthume d'Heinlein, "For Us the Living", qui aurait mieux fait de rester perdu comme Heinlein le voulait. Et parce que Spider Robinson est un auteur sympa mais incomparable à RAH. Faire "signer" par un mort un roman qu'il n'a pas voulu et pas lu, ça m'inquiète. En même temps, si le plot et les personnages sont vraiment de lui et si Spider a vraiment donné tout ce qu'il a dans le ventre....

Oui vu sous cet angle, l'inquiétude est en effet de mise, mais en même temps tu peux peut-être avoir de bonnes surprises. L'avenir te le diras.

Caliban, tu veux assurer à ma place le suivi de ce fil ?
Merci !

Priscille a écrit:

Caliban, tu veux assurer à ma place le suivi de ce fil ?

Pas de problème, bien sûr, même s'il semble se gérer très bien tout seul...

Priscille a écrit:

_________________
En congé du forum suite au refus des néo-modérateurs d'expliciter leurs critères
de censure. "Etalage culturel" ? "Intellectualisation" ? Continue à te gargariser
de ton propre "humour", Grande Grenouille" !

Voilà aute chose. J'arrive après le grand "ménage" et je n'ai donc pas d'avis
sur les messages "censurés", mais tu m'avais habitué à des interventions
impeccables, intéressantes et charpentées. Tu es la dernière personne
que j'aurais imaginée sanctionnée ici. Je regretterais profondément
ton départ, s'il devait se confirmer.

P.S.

The Great Frog a écrit:

_________________
"Ma Censure c'est : frapper d'abord, expliquer ensuite !"

Ca, c'est intelligent !

Bien joué, les "modérateurs" pyromanes !

Etoiles, garde-à-vous !, de Robert A. Heinlein (1959 sous le titre Starship Troopers)

 J’ai Lu 1974



A l’aube du XXIIe siècle, Juan Rico décide de s’engager dans l’Infanterie Spatiale. Le monde dans lequel il vit est en effet régenté par l’Armée depuis la Grande Guerre Atomique dont il a fallu un siècle pour se relever. Et l’exploration spatiale repose sur des principes tout aussi militaires. Pour Juan, déjà échaudé par un premier refus au poste qu’il souhaitait, il va falloir se conformer à la dure loi du fantassin, un entraînement rigoureux et impitoyable, d’autant que, sur les mondes lointains, la guerre contre les Arachnides fait rage…

Alors oui, Heinlein est un ancien militaire, frustré par une grave maladie qui lui a fait renoncer à la brillante carrière qu’il avait entamée. Oui, la citation finale est « A la gloire éternelle de l’Infanterie ». Oui, la seule note historique, à la fin de l'ouvrage, relève l’acte d’héroïsme du soldat de 2e classe Rodger Young pendant la Seconde Guerre Mondiale (blessé 3 fois, il a pu à lui seul détruire un nid de mitrailleuses et permettre à son unité de s’en sortir). Oui, le roman est dédié à un certain A. G. Smith ainsi qu’à « tous les adjudants de tous les temps ». Et oui, l’histoire met en lumière la façon dont un jeune ado désœuvré trouvera dans l’armée le cadre et les valeurs qui feront de lui un homme.

Doit-on pour autant s’arrêter à ce genre de discours fascisant ? Ce serait une erreur. Car quoi qu’on en dise, Heinlein est un sacré écrivain. Autant pour les passages où les personnes doutent, se sermonnent, prennent des résolutions, que pour les moments de bravoure où il décrit les combats, âpres, inhumains, où le fantassin malgré son équipement incroyable (armure auto-réparatrice, sorte de jet-packs permettant de faire des bonds de plusieurs dizaines de mètres, réseau de communication inter-unités) n’est qu’un pion presque impuissant, mais un pion nécessaire. Face à l’adversité, à l’enfer qui se déchaîne à la surface des planètes où s’effectuent les raids, oui, les jeunes hommes pour survivre doivent faire appel à toutes leurs ressources, et ne font confiance qu’à la voix féminine qui leur signalera le retour au bercail (car dans ce monde, les femmes, plus vives, plus douées, sont pilotes - les hommes n'étant bons qu'à se faire hacher menu).

Starship Troopers est un roman jouissif d’une très rare qualité d’écriture. Avec En Terre étrangère et son Histoire du Futur, Heinlein a prouvé qu’il était capable d’écrire autre chose, avec un talent sans cesse renouvelé.

A noter que le titre français est emprunté à une chanson de Guy Béart dont les paroles figurent en exergue. Dit comme ça, ça fait drôle…