Quand tanaquil rencontre Pollux...

Toujours dans ce même élan libidineux et culturel, message pour dame Silzaza: le numéro spécial dossier fantastique «Québec Français» vient de s'envoler vers la région parisienne, espérant qu'il atterrisse sur le nénuphar ad hoc: il contiendra une dédicace et une carte… Je n'en dis pas plus.

Très important: monsieur Paperbackwriter, dont la modestie n'a d'égal que son talent de critique, y a writé* un superbe paper (p.48-51) à savourer sans modération.

*oui, je sais «wroté» eût été plus syntaxiquement correct, mais ô combien phonétiquement malsonnant

Tanaquil a écrit:

*oui, je sais «wroté» eût été plus syntaxiquement correct, mais ô combien phonétiquement malsonnant

Exacte, mais la conjugaison, c'est la conjugaison...

Silmarwen a écrit:

WOW !!! Ben il a du succès le lien prénom de star X... Ca c'est même transformé en débat philosophique dites donc !!!

Ça va donner des débats et des ébats si houleux, que ça va faire du tsunami jusqu'à… On verra bien.

En attendant, Silzaza, tu me feras signe, s'il te plaît, quand tu auras reçu ton exemplaire de «Québec Français», posté samedi dernier, contenant une dédicace torride jointe à carte postale toscane qui ne l'est pas moins.

Oki sans pb !!!

Edit 27/12/2005 : Ce matin, à 8 h 40, j'avais entre les mains le fameux ouvrage tant attendu. J'ai été obligée d'aller le chercher à la poste notre gentil facteur ayant décidé qu'il n'avait pas eu envie de remplir les boîtes depuis le milieu de la semaine dernière.

J'aime bcp la carte et le tu parles et très approprié concernant la légende Ah la la ! Qu'est-ce que l'on inventerait pas pour faire plaisir à la communauté "bien pensante" Bon, je lirais l'article ce soir et je l'emmène à Tournai. Mici Tanaquil !

Bon avec retard voici mon petit mot pour le numéro 139 du Québec Français :

Eh bien, je n’ai qu’une chose à dire pourquoi avons-nous si peu, voire pas du tout d’échanges entre le vieux continent et le continent nord américain ? ? ? Cette revue est excellente de part la qualité de ses articles mais aussi parce que c’est un ouvrage complet énumérant toute l’actualité et tous les sujets possibles de la littérature mais aussi des faits de sociétés sans parler des travaux didactiques et sur la langue francophone.

Pour ma part, je me suis jetée, en retard, sur l’article de Pollux et Tanaquil que j’ai trouvé intéressant et pertinent sur le pourquoi du comment de l’existence du fantastique dans nos petites vies d’humains. En lisant les questions et réponses que nos deux compères essayent d’apporter, je me suis posée la question suivante : en fait, le fantastique existe depuis que l’homme est en capacité de réfléchir à son environnement immédiat… Ben ui quoi, la bible en plus d’être une source d’informations importantes pour les historiens et un code de vie pour une partie de l’humanité (si ce n’est sa totalité, car l’ancien testament est présent dans les 3, plutôt deux religions monothéiste judéo-chrétienne et Islam) a été écrite par des humains qui rapportent sous une couverture fantastique (miracles et autres sujets à controverses depuis des millénaires) la vie de leur contemporain.

Au bout du compte, en plus de nous permettre de donner un nom et une étiquette à nos frayeurs, stress et autres problématiques contemporaines, le fantastique nous permet de nous divertir sans aucune conséquence aucune que celle de nous faire réfléchir et de nous ouvrir des possibilités symboliques sur notre existence et notre parcours d’êtres vivants et pensants.

La seule chose maintenant à faire serait de faire admettre, au commun des mortels qui considèrent cette branche pauvre de la culture comme malsaine, qu’elle nous est bénéfique. Mais là c’est une autre histoire.

Merci pour tes bons mots, Sil.

C'aurait été à côté de notre propos de le mentionner, mais il reste que certaines littératures de l'imaginaire sont en train de gagner leurs lettres de noblesse. Je ne connais rien du milieu universitaire, mais j'ai parfois l'occasion de l'entrevoir, lors de certaines tables rondes plus savantes dans les congrès Boréal. On a droit à des participants qui sont des chercheurs ou des professeurs non seulement au Québec, mais aussi au Canada anglais et aux États-Unis. Il semble que le fantastique soit étudié, analysé, argumenté et scruté jusqu'au trognon depuis longtemps. Plus récemment, la science-fiction aussi. Donc, tout n'est pas désespéré pour les pauvres praticiens de ces genres!

Silmarwen a écrit:

Bon avec retard voici mon petit mot pour le numéro 139 du Québec Français :

Eh bien, je n’ai qu’une chose à dire pourquoi avons-nous si peu, voire pas du tout d’échanges entre le vieux continent et le continent nord américain ? ? ? Cette revue est excellente de part la qualité de ses articles mais aussi parce que c’est un ouvrage complet énumérant toute l’actualité et tous les sujets possibles de la littérature mais aussi des faits de sociétés sans parler des travaux didactiques et sur la langue francophone.
(…)

D'abord, merci pour ta lecture, Sil!

En effet, cette revue est surtout diffusée en milieu scolaire et ce fut une agréable surprise, quand Steve Laflamme a proposé à Claude (qui, par la suite, m'a fait l'honneur de demander ma collaboration) un article sur la légitimisation du fantastique. Les délais proposés étaient assez courts, mais le sujet nous passionnait tellement que nous avons réussi à vaincre notre paresse et notre lenteur scripturales légendaires pour pondre un texte destiné à la défense et à l'illustration de notre mauvais genre préféré.

Reste à savoir si notre argumentation est convaincante… l'avenir nous le dira, peut-être.

Ceci dit, je voudrais signaler qu'un membre (trop discret, hélas) de ce forum a signé un excellent article sur la littérature fantastique au Québec: il s'agit de l'ancien Capitaine Québec, reconverti en tant que Paperbackwriter.

Si jamais il nous lit, qu'il reçoive nos félicitations!

Tanaquil a écrit:

D'abord, merci pour ta lecture, Sil!
En effet, cette revue est surtout diffusée en milieu scolaire et ce fut une agréable surprise, quand Steve Laflamme a proposé à Claude (qui, par la suite, m'a fait l'honneur de demander ma collaboration) un article sur la légitimisation du fantastique. Les délais proposés étaient assez courts, mais le sujet nous passionnait tellement que nous avons réussi à vaincre notre paresse et notre lenteur scripturales légendaires pour pondre un texte destiné à la défense et à l'illustration de notre mauvais genre préféré.
Reste à savoir si notre argumentation est convaincante… l'avenir nous le dira, peut-être.
Ceci dit, je voudrais signaler qu'un membre (trop discret, hélas) de ce forum a signé un excellent article sur la littérature fantastique au Québec: il s'agit de l'ancien Capitaine Québec, reconverti en tant que Paperbackwriter.
Si jamais il nous lit, qu'il reçoive nos félicitations!

Je pense que l'argumentation ne peut qu'être convaincante car comme vous le dites si bien la plupart des étudiants de maintenant ont été élevés au Fantastique (pas forcément de bonne qualité) Un genre qui est devenu, grâce au cinéma, beaucoup plus courant qu'on ne le pense, et avec un grand boom depuis probablement ces dix dernières années (que l'on me corrige si je dis des bétises). Bref, les Enseignants / Chercheurs de demain vont bien finir par agrandir la brèche. La seule chose qui pourrait être un frein, c'est les quelques vieux de la vieille qui restent sur leur position et qui continue à considérer l'imaginaire malsain... Mais ça hélas, on ne peut pas les rendre plus intelligents.

Silmarwen a écrit:

La seule chose qui pourrait être un frein, c'est les quelques vieux de la vieille qui restent sur leur position et qui continue à considérer l'imaginaire malsain (...)

Malheureusement, ce frein est puissant et ne se restreint pas aux seuls «vieux de la vieille», du moins si ce terme s'applique à l'age: certains de mes étudiants sont venus me confier que leurs parents (des quadragénaires jeunes à mes yeux, puisque j'ai une bonne quinzaine d'années plus qu'eux) avaient été scandalisés par le contenu de certains de mes cours, notamment ceux sur Dario Argento et sur Pier Paolo Pasolini. Comme quoi, le changement des mentalités demande de la patience et de la longueur de temps…

Tanaquil a écrit:

Silmarwen a écrit:

La seule chose qui pourrait être un frein, c'est les quelques vieux de la vieille qui restent sur leur position et qui continue à considérer l'imaginaire malsain (...)

Malheureusement, ce frein est puissant et ne se restreint pas aux seuls «vieux de la vieille», du moins si ce terme s'applique à l'age: certains de mes étudiants sont venus me confier que leurs parents (des quadragénaires jeunes à mes yeux, puisque j'ai une bonne quinzaine d'années plus qu'eux) avaient été scandalisés par le contenu de certains de mes cours, notamment ceux sur Dario Argento et sur Pier Paolo Pasolini. Comme quoi, le changement des mentalités demande de la patience et de la longueur de temps…

Moui c'est exact, on ne peut pas vraiment utiliser un critère d'âge... Il y a trop de paramètres à prendre en compte.

Silmarwen a écrit:

Moui c'est exact, on ne peut pas vraiment utiliser un critère d'âge... Il y a trop de paramètres à prendre en compte.

Oui, il y en a beaucoup, mais je n'en citerai qu'un: l'effet «mouvance majoritaire». Celle-ci étant actuellement de droite (voir ce qui se passe chez nous et chez nos cousins, avec le très pro-bushien Harper qui vient de remporter les élections fédéralistes, son parti restant pourtant minoritaire), il est inévitable que les mentalités réactionnaires s'affichent, alors qu'elles avaient opté pour le profil bas, aux années 1970.

Puisque le topic est ouvert, encore merci pour le menu gore de cet après-midi... C'est finalement comme une "set list" après un concert...
En plus ça met l'eau à la bouche... Vivement la suite

Depuis le temps que j'y pense, ça y est c'est arrivé !

Voici un petit retour en arrière sur le solaris qui rend hommage à ce cher Pollux :

Ca commence par une petit avant-propos de Tanaquil :

"Noire comme le fun, bleue comme la peur"…

Voilà un titre bien énigmatique dont le sous-titre vient éclairer un début de signification :

"Plongée dans l’encre de Claude Bolduc"

Voilà une préface qui vient pile poil corroborer le titre de ce topic : Quand Tanaquil rencontre Pollux…

Car Serena Gentilhomme se propose de remonter le fil du temps pour nous conter dans une courte nouvelle ( ?), pour ceux qui ne connaîtraient pas, la genèse de cet amour littéraire entre deux écrivains dont le talent et la popularité ne sont plus à démontrer dans le monde du fantastique !
Elle nous décrit un personnage sans concession face à son art. Art de la peur : pour lui et ses lecteurs. Cet art qui a pour effet de recréer une vision du monde différente au lecteur subjugué par le jeu de plume de cet auteur québécois (et non Canadien, Tabernacle !).

Le reste va suivre dans un topic plus approprié ! héhé !

Nosferatu a écrit:

Car Serena Gentilhomme se propose de remonter le fil du temps pour nous conter dans une courte nouvelle ( ?)
(…)

mdr c du VQ

Cendryne a écrit:

Nosferatu a écrit:

Car Serena Gentilhomme se propose de remonter le fil du temps pour nous conter dans une courte nouvelle ( ?)
(…)

mdr c du VQ

L'un n'empêche pas l'autre...

Cendryne a écrit:

Nosferatu a écrit:

Car Serena Gentilhomme se propose de remonter le fil du temps pour nous conter dans une courte nouvelle ( ?)
(…)

mdr c du VQ

Bonjour les sous-entendus !

N'accordez pas trop d'importance à cette créature, Comte: elle est d'un naturel très envahissant.

Dois-je comprendre que Nosferatu n'était pas présent au Kursaal en 1997?

Ah, malheureusement non, mon cher !
En 1997 je n'avais que 14 ans et je découvrais les joies du déménagement et d'un nouveau collège...
Mais à la lecture de la "nouvelle" (?)/"préface" (?) [Qu'est-ce au juste???], je le regrète bien, rien que pour les belles rencontres que j'aurais pu y faire et le bon vin qui devait couler à flot(s)

En effet, il y avait du vin. Heureusement, on m'a trouvé un endroit où il y avait de la bière belge tout près du Kursaal!