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 l'Exorciste, la trilogie

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AuteurMessage
Vance
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Vance


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MessageSujet: l'Exorciste, la trilogie   l'Exorciste, la trilogie Icon_minitimeMer 10 Mai à 16:13


The Exorcist
, William Friedkin 1973, z1, version remasterisée.

Visionné en VOST. Malgré la propension du z1 à faire ressortir les rouges, on ne peut qu’être séduit par les très belles images, très nettes, aux contrastes étonnants, parfois trop (si on admet que le ciel irakien soit aussi bleu, on est dubitatif face à la couleur du ciel de Washington). Le son est à l‘image de mes souvenirs de la VF : très peu de surrounds, des dialogues étouffés, presque en sourdine, comme pour mieux faire ressortir les cris, craquements, grondements et très rares notes de musique.

Que dire de plus de ce visionnage d’une œuvre qui ne parvient pas à se banaliser : au delà de la terreur des premiers visionnages, on se surprend à être époustouflé par la maîtrise formelle de ce volet, débarrassé en outre des quelques plans supplémentaires apparus dans le montage de 2000. L’efficacité prime, l’efficacité du plan et du montage, avec un choix de narration n’épargnant pas les ellipses mais évitant à tout prix les baratins explicatifs. Il n’y a pas d’à peu près dans l’Exorciste, pas de séquences gratuites : chaque mot, chaque image est destiné à renvoyer à un élément du récit. L’accent étant mis sur la possession plus que sur la foi en elle-même ou l’enquête policière ou encore les messes noires (pourtant toutes évoquées, ce qui densifie encore le propos), on comprend dès lors que le personnage de Kinderman, qui apparaît très peu à l’écran, est essentiel au bon déroulement de l’histoire, permettant de mettre en relation Karras et la mère de Regan.

Enfin cette façon de faire tout en ruptures de rythme (très cut, un seul fondu au noir – et justifié par l’hypnose) avec une bande son à l’unisson (pas plus de quatre passages musicaux, tous très brefs, mais les cris, grondements sourds, raclements, vrombissement des machines d’analyse, martellement des outils d’artisans) contribue à instiller un malaise sans jamais (sauf dans la très belle scène du rêve de Karras) user d’artifices. Une leçon de cinéma d’ambiance.

The Heretic, John Boorman 1977, z1

Visionné en VOST. Un son efficace, des images granuleuses mais propres.

Formellement, il s’agit d’une vraie suite au premier Exorciste : un prêtre est chargé d’enquêter sur les circonstances de la mort de Merrin et va donc se rapprocher de Regan qui n’en a pas tout à fait terminé avec le démon. Exit donc le père Karras (c’en est presque honteux de voir à quel point il est occulté) et l’enquête sur les rites sataniques. C’est un peu comme si, à partir des nombreuses pistes proposées par Friedkin et le roman de Blatty, la production n’en avait retenu que la possession et la perte de la Foi. Du coup, on nomme le démon, à plusieurs reprises. Plus de mystère, l’objectif est de lever le voile avec une mise en scène un peu maniérée jouant sur les ambiances colorées et insistant sur la relation entre une Regan devenue (très) féminine et un père Lamont complètement perdu.

Le problème est que ça ne fonctionne pas. D’abord parce que la stylisation et les décors sont cruellement marqués par leur époque, les années 70, et qu’on n’y voit qu’une succession de plans kitsch et des dialogues outrés. Ensuite parce que la technologie employée n’est absolument pas crédible (l’hypnose synchronisée) et fusille l’aspect spirituel pourtant revendiqué. Enfin parce que l’acteur principal, Richard Burton, que j’adore par ailleurs, n’est pas du tout à sa place dans ce rôle où il passe son temps à promener son regard halluciné à la recherche de quelque chose de trop peu explicite, tour à tour adorateur de Merrin et sectataire démoniaque. De même, la musique sirupeuse désamorce très souvent le peu d’intensité des scènes.

Cependant, l’histoire se tient (Regan est une des élues capables de purifier le monde, et Lamont est censé la protéger) et donne une vision cohérente de ce qui aurait pu être une bonne suite.

The Exorcist III : Legion, William Peter Blatty 1990, z1

Visionné en VO non ST. Certaines basses sont effarantes, les dialogues sont plutôt clairs, les images un poil sombre (mais c’est sans doute voulu).

Donc ici, Blatty a choisi de tout reprendre à zéro après l’Exorciste : là où le film de Boorman se concentrait sur Regan, Blatty adapte son propre livre fondé sur l’enquête policière. Avec le retour de Kinderman (joué ici par l’excellent George C. Scott), on a droit à une réhabilitation de Karras, bombardé meilleur ami du policier qui, depuis 15 ans, se lamente chaque fois que vient l’anniversaire de ce jour funeste où Damien s’est défenestré. C’est le père Dyer qui s’est substitué à lui et ils partagent une passion pour le cinéma. Seulement, des crimes abominables surviennent, laissant à penser qu’un dangereux tueur en série a resurgi du passé…

Après le petit clin d’œil du début (un plan sur le fameux escalier, présent dans les trois films, avec la musique de Mike Oldfield), on entre assez facilement dans ce qui se présente comme un polar assez glauque (Blatty, comme dans ses livres, nous abreuve de détails sur les circonstances des morts successives : le malaise passe par le verbe, plutôt que par l’image, car on ne voit pas grand chose à part le sang qui coule, ou gicle, à flots). Progressivement, l’enquête va les mener vers les pensionnaires d’un hôpital, jusqu’à un certain patient X retrouvé amnésique 15 ans plus tôt, et qui ressemble trait pour trait à Karras. Parallèlement, le père Morning, rongé par le remords, décide de confronter sa foi vacillante (décidément) et d’aller y voir de plus près.

Ce qui est dommage, c’est que certaines séquences après la première heure semblent ratées, ou inutiles (l’infirmière qui se rend chez les Kinderman) et qu’on sent bien que l’exorcisme fait plus figure de passage obligé que de choix narratif. D’autre part, certaines discussions dans la cellule du patient X sont interminables, Brad Dourif faisant un numéro de tueur revenant assez jouissif, mais qui déséquilibre le récit. Sinon, Blatty semble calquer sa réalisation sur celle de Friedkin et sait poser sa caméra (à noter une très bonne séquence ne comportant que 3 plans sur un couloir de l’hôpital avec une infirmière qui ouvre des portes intriguée par un bruit, tandis que des gardiens vont et viennent sans s’occuper d’elle – et sans voir venir l’inéluctable…) ou user des artifices connus pour nous faire sursauter. Reste donc une histoire assez prenante, un Kinderman extrêmement sympathique, la présence de Jason Miller et quelques images étonnantes.

Finalement, la meilleure des suites à l’Exorciste.
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