En plein milieu du massif des Appalaches, six jeunes femmes se donnent rendez-vous pour une expédition spéléologique.
Soudain, un éboulement bloque le chemin du retour. Alors qu'elles tentent de trouver une autre issue, elles réalisent qu'elles ne sont pas seules. Quelque chose est là, sous terre, avec elles... Quelque chose de terriblement dangereux décidé à les traquer une à une...Je le dis d'entrée afin que ce soit clair: The Descent est le film que j'attends de voir au cinéma depuis 15 ans. Depuis que le cinéma de genre US n'est plus capable que de produire que de la soupe fadasse PG13.
Neil Marshall m'avait déjà étonné avec son petit Dog soldiers, film de Loup garous atypique, assez noir tout en étant pourtant bien fendart, et posant des questions inhabituelles dans ce type de films comme l'appartenance au groupe, la force des liens familiaux...
The Descent va beaucoup plus loin. Noir, sans aucun humour, totalement sans concessions, flippant comme rarement (j'ai eu un véritable et rare moment de trouille), gore et violent comme un jour de fêtes aux abattoirs de la Villette et sans happy end.
Un véritable ovni à ce niveau de production. Généralement, le bons ptits films de sacoche sont tournés à l'arrache sans moyens avec de pseudos acteurs et sans scénar. Et quand avec de la chance il y a un scénar original, c'est gâché par le manque de moyens. Rien que pour cela The Descent est un véritable bonheur: un scénario original, bien traité, avec de véritables acteurs et les moyens nécessaires pour assurer la crédibilité de l'ensemble.
L'histoire est crédible, rondement menée, alliant à la fois les effets de flippe les plus éculés (il ne manque que le chat qui détale en miaulant ou le clebard à la fenêtre) à la boucherie gore où rien ne nous est épargné, y compris les meilleurs effets de surprise.
Je m'attendais à une variation de bestioles avec ailes de cuir, toutes en griffes et en crocs style Pitch Black. Que nenni, Neil Marshall emprunte avec bonheur à Lovecraft et on pense immédiatement à La peur qui rode et à l'immonde dégénérescence de la famille Martens.
http://www.dvd-web.com/imgc/big/TheDescent5.jpg
Lorsque l'on voir ce plan, on ne peut s'empecher d'imaginer que Neil Marshall à fortement du penser à Predator, un must du genre survival auquel The Descent appartient de toute évidence.Inutile d'en dire plus, The Descent a tout pour être le film définitif du genre.
Le film supporte facile une nouvelle vision même aussi rapprochée. Quand on connaît les passages surprise ça va mieux et on peut se concentrer sur la réalisation.
Et je n’y ai pas trouvé de fautes de goût, au contraire. Il y a certes quelques effets facile mais ils sont inhérents au genre et suffisamment bien amenés pour être considérés comme logique dans la continuité.
Tel que, le film se suffit à lui même et peut être considéré comme définitif, un petit bijou dans son genre. Néanmoins, la fin est assez ouverte pour permettre une suite qui serait plus traditionnelle si faite avec la rigueur d'un Cameron sur Aliens. Je ne cite pas ce titre par hasard car une sortie in extremis de Sarah + un retour façon Ripley pourrait être très sympa.
Je pourrais en gratter des pages pour vous faire partager mon enthousiasme mais j’ai vraiment peur de vous gâcher la surprise avec le moindre spoiler alors pour finir je vous livre un truc hallucinant tiré de Illimité, le magazine d'UGC (ou chaque film distribué est un chef d'oeuvre naturellement)
Neil Marshall a fait un film sans les scories habituelles que l'on peut trouver dans le cinéma de genre (principalement US) depuis de trop nombreuses années. Aucune complaisance ni de compromis avec le box office. Un film sec, rude, ultra violent, qui n'épargne rien au spectateur.
Pas de tête d'affiche masculine ultra connue, que des filles (peu connues justement) dynamiques, sportives, modernes. Et contre l'avis du producteur, Neil Marshall s'est refusé à toute complaisance sexy. Donc pas de tétons qui pointent fièrement sous les tee-shirts mouillés. Et sans avoir cédé une seule fois aux poncifs, The Descent est un triomphe critique et public.
Et bien malgré ça, le distributeur UGC n'a pas confiance et croit bon d'en rajouter dans sa présentation en allant à l'opposé total des intentions du réalisateur:
Pour faire bien les choses, Neil Marshall a lâché dans leurs galeries souterraines non pas une mais six bimbos aux décolletés plongeants et le tâcheron conclue par
Résultat: une traque sanglante et sans pitié nettement plus extrême que Koh Lanta. Rhaaa ça c'est de la référence qui parle aux boeufs !!!
Au fond, ceux qui se seront fiés à cette présentation débile seront allés le voir pour des gonzesses à pwal et seront déçus, les autres qui veulent éviter les débilités habituelles l'auront esquivé à tort. Lamentable !!!
Techniquement :Une image sombre avec un éclairage naturel c'est à dire quasiment rien, un véritable défi à relever et ce dvd ne s'en sort pas mal. Quelques défaut de compression sur certaines scènes, une définition hasardeuse qui n'est heureusement visible que lors des arrets sur image que j'ai eu assez de mal à obtenir de qualité représentative. Ce n'est pas optimal mais vu les circonstances ont arrive aux limites du support. On est tout de meme au dela des attentes, ne soyons pas pointilleux.
Coté son c'est VO DD 5.1 & DTS. Les deux pistes sont d'égale valeur. D'une précision diabolique sur l'ensemble des canaux. Lors de certaines scènes d'attaque, votre canapé sera entouré de crawlers, une immersion totalement flippante. Avantage au DTS sur le début et la fin, la musique ayant plus d'ampleur. Les deux pistes affichent des basses d'une lourdeur effroyable.
Bien évidemment, Z2 UK oblige, sous titres anglais et aucun sous titres français. Alors pourquoi se ruer sur cette édition pour seuls anglophones ?
Deux raisons. L'une personelle qui tient en deux mots: ultimate survival !
le film que j'attends depuis toujours. Pas question d'attendre six mois. La deuxième est stratégique: je suis certain que la VO DTS va se perdre pendant la traversée de la Manche pourtant moins profonde que la grotte. C'est que c'est fragile une VO DTS et les éditeurs sont tellement prévisibles....
Bonus :• Commentary By Director And Cast
• Commentary By Director And Production Crew
• Making Of Featurette
• Extended Scenes
• Outtakes
• Scene And Storyboard Comparisons
• Stills Galleries
• Cast And Crew Biographies
• Theatrical Trailer