25 mai 2004 suite au succès commercial et publique de House Of 1000 Corpses ( dans les pays où il a été distribué
) Rob Zombie débute et ce pour 30 jours le tournage de sa séquelle : The Devil's Rejects. Cette fois encore, le titre emprunt d'une poésie mortelle et fortement attendu au tournant. Il allait contres toutes attentes s'avérer au-delà de toutes espérances que ce soit en termes de cinéma, de caractérisation des personnages et de subversion... En effet, si le style de Rob Zombie est bel et bien toujours là que se soit en terme de gore ou d'humour noir et trash le joyau qu'est The Devil's Reject allait nous en remontrer à tous niveaux...
Le scénario, encore une fois très simple commence par l'arrivée de la police et de la prise du bastion qu'est la ferme de la famille dégénérée d'Otis... Prise d'assaut anthologique qui se finie dans le sang des deux côtés. Au final, l'un des frères est abattu, Mama est arrêtée suite à son suicide avorté. Otis et Baby quant à eux prennent la fuite laissant Tiny derrière eux...
Commence alors un course mortelle pour retrouver le Captain Spaulding et se faire la malle... Course qui s'avérera mortelle pour les fugitifs et ceux qu'ils vont rencontrer, qu'ils soient ou non de la famille...
Le réalisateur va alors lancer son histoire sur divers plans ou autoroutes infernales qui mèneront à la fois le droit à tomber dans les pires travers par vengeance et les autres, à faire corps contre l'adversité... Tous au final devront se dévoiler, se compromettre et surtout regarder le diable bien en face au moment ultime...
On assiste alors à un spectacle bien au delà du déjà très bon House Of 1000 Corpses. Rob Zombie s'écarte ici de ses expérimentations antérieures pour nous offrir une oeuvre brute de cinéma pour laquelle il extrait le jus des Road Movie tels que Easy Rider, Boxcar Bertha ou bien encore Bonny & Clyde conferrant ainsi à son film cette aura pure, psychédélique, noire, libertaire et follement décalée que possédent ces films cultes.
Nous n'avons plus sous les yeux un simple film d' horreur ( ce que n'était pas non plus House Of 1000 Corpses ) mais une chevauchée fantastique sur laquelle plane alors l'ombre sanglante des westerns italiens tels que le Keoma de Castellari car ici la partition et les effets sonores sont l'égal de la caméra pour nous compter l'histoire...
Ne reste plus dès lors à Rob Zombie qu'à capter les visages ( il est aidé ici par un casting de gueules impressionant dont Geoffrey Lewis... un habitué des western et proche de Clint Eastwood
), les attitudes et les coups de gueules de ses comédiens véritablement installés dans leurs rôles. Que ce soit des victimes quant tel est le cas ou ,ces tueurs, violeurs et détraqués qui pour le coup sont avant tout une unité familiale.
Zombie prend alors non seulement le pari fou de montrer la descente aux enfers d'un flic intègre qui, par vengeance, est près à franchir la fine ligne entre l'homme et le tueur de sang froid pour nous asséner un coup fatal.
Par quelques scènes ( celle de la glace notamment qui est très poétique et révélatrice ) et une relation approfondie de ses personnages principaux, il arrive à nous faire aimer ces fous furieux peu catholiques ( cf Otis: je suis l'engeance du diable ) au delà de leur nature profonde.
Chose qui se révélait totalement impossible avec les Mickey et Mallory Knox d' Oliver Stone qui, mêmes aux pires instants restés trop éloignés du publique et ne provoquaient en nous aucune réaction profonde et humaine...
Rob Zombie atteint là LA perversion ultime en quelques scènes touchées par la grâce ou la famille de part se qu'elle est et subit renverse totalement la situation à son avantage. La BO fait monter la chaire de poule, les larmes en arrivent presques à couler pour ses personnages libres et par dessus tout affranchis des limites de ce monde qui ne peut les accepter tels qu'ils sont...
C'est ça The Devil's Rejects...
Du côté Technique :Dvd z1
Format 1:85 respecté 16/9
Pistes son : VO DD 5.1EX et DTS ES
Sous titres : Anglais et Espagnols
Master tout simplement sublime en terme de couleurs de définition et de détails... Un sans faute respectant le grain du film.
Piste DTS ES équilibrée au mixage fort agréable notamment sur les parties musicales... Voix claires
Au niveau bonus :Le second Dvd propose un making of hyper complet de 2h 25 sur tout les aspects du films de la pré production au tournage...
Le Dvd 1 comprend également :
Un commentaire audio du réalisateur
Un commantaire audio des acteurs
Les fausses pubs du film
Des scènes coupées
Les tests de maquillage
Un hommage à Matthew Mc gregory
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