De la complexité d'une suite

Avez-vous déjà été confrontés à cette situation, où un roman appelait une suite?

Le problème qui se pose alors, c'est, en matière de temps, les changements sociaux qui ont eu lieu entre les deux tomes. D'autant plus délicat lorsqu'il s'agit de science fiction, puisqu'il faut inventer un "passé" logique qui, dans notre présent, n'a pas encore eu lieu.
L'évolution des personnages aussi, si ce sont ceux que l'on retrouve.
Et enfin, il est de notoriété publique que les suites sont rarement d'une qualité égale à l'original (en tous cas c'est prouvé en ce qui concerne le cinéma. Pour la littérature, c'est certainement moins évident).

Comment vous en êtes-vous sortis?

Une suite, pour ma part, se justifie lorsque l'écriture d'un premier tome a fait naître tant d'idées qu'il me faudra un ou plusieurs tomes pour les traiter.

Après, le reste des difficultés devront être surmonté à la conception du plan pour rendre l'ensemble homogène et logique.

Je comprends l'idée...
Ceci dit ce n'est pas comme ça que j'écris. Je suis plus au service de l'histoire que le contraire en réalité. C'est tout mon problème. Je ne possède pas l'histoire, c'est elle qui me guide. Du coup, je me retrouve avec une ouverture absolument pas préméditée (je savais comment ça allait finir, pour une fois, mais je n'avais aucunement pris la mesure de ce que ça impliquerait...). Et là, elle me hante, elle n'attend qu'une chose, c'est que je me mette à travailler dessus. Le plan est là, je connais le déroulement de l'histoire. Oui, seulement tous les éléments "à côté" ne sont pas encore établis. Et ils sont essentiels pour que je ne me trompe pas dans mes descriptions, mes explications de la société dans laquelle se déroulent les faits.

C'est aussi important que l'histoire elle-même.

Or il s'agit de tels changements qu'il m'est encore difficile de les concevoir. L'histoire est trop en avance sur son temps

C'est en outre la première fois qu'une suite s'impose à moi. Oh bien sûr on est loin des 4 tomes des Misérables d'Hugo... ou de ceux de Tolkien. Mais cet exercice exige une gymnastique à laquelle je n'étais pas préparée, aussi je venais voir si parmi vous certains en étaient plus familiers...
C'est que d'ordinaire, je crée un univers, je le fais évoluer, basta. Or là... il évolue de façon exponentielle déjà dans le premier tome. On ne le découvre que par touches, mais il est suffisamment évocateur pour qu'on puisse se faire un tableau d'ensemble. Et j'avoue qu'il a atteint les limites de mon imagination. L'après est difficile à préssentir. Peu importe, je suppose que dans de telles circonstances, les humains seront dans le mm état et finiront par se rabattre uniquement sur le connu. Je ferai donc de même. Mais je sens bien que cela ne pourra pas suffire... Pardon, je pars dans mes digressions... ^^ Je parle à voix haute :p La clé viendra, comme le reste je pense. Mais si vous avez des trucs et astuces, ça peut toujours aider ^^

Il n'y a pas grand chose à y comprendre...

Il y a autant de façons d'écrire que d'écrivains, et autant d'histoires que de plans. Peu importe la longueur de ton histoire ou si ton plan t'échappe, le résultat final sera là lorsque tu n'auras plus rien à apporter à ton histoire et que ton histoire n'aura plus d'idées à te donner. Laisse vivre ton texte, l'avenir te donnera toutes les réponses à tes questions.