The exorcism of Emily Rose

Sypnos a écrit:

Faut-il encore que le réalisateur soit un minimum talentueux en plus d'avoir bon goût...

Pas nécessairement: parfois, la vision d'un navrant navet peut s'avérer aussi gratifiante que celle d'un chef-d'œuvre, si tant est qu'on l'aborde au trente-sixième degré.

Parfois, regardant un film raté, je me demande ce qu'il aurait pu être avec un grand metteur en scène derrière la caméra.

Tiens, j'ai abordé ce thème sur un forum québécois complètement déjanté, ici

http://p079.ezboard.com/fgorezonefrm12.showMessage?topicID=3617.topic

Pour ce qui l'ignoreraient (c'est à dire la presque totalité des intervenant européens), la Karla en question est Karla Omolka, qui, avec son mari Paul Bernardo, a commis une série de crimes sordides. Cette affaire a littéralement envahi la presse et les média nord-amérucains, l'été dernier, mais, apparemment, tout ce tumulte n'a pas abouti à un bon film…

Tanaquil a écrit:

Sypnos a écrit:

Faut-il encore que le réalisateur soit un minimum talentueux en plus d'avoir bon goût...

Pas nécessairement: parfois, la vision d'un navrant navet peut s'avérer aussi gratifiante que celle d'un chef-d'œuvre, si tant est qu'on l'aborde au trente-sixième degré.

Parfois, regardant un film raté, je me demande ce qu'il aurait pu être avec un grand metteur en scène derrière la caméra.

Personnelement et ce au-delà de l'aspect 36ème degré, je laisse chance égale à presque tout ce que je peux me mettre sous la dent... je trouve souvent une scène, un plan qui sauve un tant soit peu l'ensemble...d'une pellicule branlante...

C'est le cas des films de Jean Rollin queje trouve au delà de leur aspect cheap et coincés emprunts d'une poésie morbide qui me touche... après allez savoir pourquoi

Je n'ai pas le monopole du bon goût... mais j'assume mes choix

Nosferatu a écrit:

Non justement, il s'agit d'une scène ou elle se traine devant un bâtiment en courant et la séquence est mise-en-scène à ce point que c'est quasiment une transposition... Je ne sais plus si ce sont les poteaux électriques ou les arbres qui coupent la vision directe avec le personnage dans sa course folle... Sans parler de la couleur qui passe du blanc/bleu au rouge/orangé (seule difference, si ce n'est l'éloignement qui est plus prononcé dans l'oeuvre de dario A.) et les gesticulations d'Emily Rose...

Ayant vu (et bien apprécié) le film chez Pollux, je peux dire que, transposés dans une optique tout à fait différente dans «Suspiria», le spectateur est aspiré dans l'irrationnel (alors que celui-ci est systématiquement remis en question dans «Emily Rose»), ces éléments peuvent constituer un clin d'œil, certes, mais rien de plus.

Je n'en pensais pas plus !

Ceci dit, sans pour autant vouloir crier au chef-d'œuvre, ce film a le mérite de rendre plusieurs interprétations plausibles.

Mais il y a mieux: si nous examinons l'histoire d'un point de vue rationnel (le principal, à mon avis), le coupable, c'est l'exorciste.

Rien que pour cette bonne et sulfureuse odeur d'anti-cléricalisme, chapeau.

Ah ben je me sens moins seul maintenant !

Tanaquil a écrit:

Mais il y a mieux: si nous examinons l'histoire d'un point de vue rationnel (le principal, à mon avis), le coupable, c'est l'exorciste.

Je dirais que ça dépend de ses croyances religieuses personnelles

Alors je suis allée voir l'exorcisme d'Emily Rose au cinéma à sa sortie, et bien que beaucoup de personnes ne l'aient pas apprécié, j'en garde un trés bon souvenir.

Il est vrai que si on arrive dans la salle en se disant qu'on va voir un bon film d'horreur bien flippant, ça marche pas. Et encore moins si on n'aime pas les procès! C'est dans ces moments que je remercie mes parents d'avoir affuté mon gout avec des séries bidons d'avocats (je ne cite rien lol). J'ai trouvé que le film était bien proportionné, avec un juste milieu entre plaidoiries et le méchant pas beau démon qui s'attaque à Emily. Ca laisse le temps de se reposer entre deux frayeurs

Un trés bon film, quoi qu'on en dise.