Si une forte odeur se souffre, de sexe, de sueur et de sang flotte sur HOUSE OF 1000 CORPSES il faut bel et bien avouer que son scénario n’est pas des plus originaux. Rob Zombie nous emmène à la découverte d’une famille peu ordinaire tout droit sortie de l’univers de Tobe Hooper ou Wes Craven. Jugez par vous-même :
2 couples d’adolescents travaillant à la création d’un guide de l’étrange, se rendent dans leur famille pour y fêter Halloween. A cours de carburant ils font hâte dans une station service tenue par un Clown qui les met sur la piste du Dr Satan, un psychopathe réputé de la région… Mal leur en prend de s’aventurer sur ces petites routes loin des sentiers battus…même si on y trouve de ravissantes créatures comme Baby ( la sublime Sheri Moon ) qui cherche à rentrer chez elle… où l’attendent son frère Otis, sa Mère, Grand Pa et ses deux autres frères…dignes cousins du Leatherface de texas Chainsaw ou des cinglés de Hills Have Eyes…
C’est bien là la véritable force du film car Zombie, s’il présente de façon rapide ses jeunes couples en vadrouille, amène devant l’écran la tribue de barges la plus surprenante qu’on ait vu à l’écran depuis longtemps…
Tous sont les combinaisons « heureuses » de Manson, Gein, et autres sérial killers qui ont hantés les infos et les films d’horreurs des années 70-80…
Rob Zombie se fait alors plaisir à transgresser les codes du Politiquement horrifique et politique en campant des personnages forts et irrévérencieusement jouissifs…
Il n’épargne personne et ose jouer le gore ( les scènes de tortures sont nombreuses ), le sexy ( Shery Moon est Hot de chez Hot ), le macabre ( Des cadavres en décomposition partout dans la maison ), le graveleux ( faut voir ce pauvre braqueur qui se fait foutre de sa gueule via sa réputation d’ être un peu court ) dans un univers entre BD, humour noir et furie visuelle…
Ce film est donc une expérience dans le fond et la forme. S’il y a respect du genre dans ses codes et de parfaits délires dans de nombreuses situations notamment sur la fin du métrage qui, elle tourne au cauchemar halluciné et éveillé, la forme en est tout autant hybride et grotesque dans le bon sens du terme.
Zombie multiplie les formats, le grain de l’image, les surexpositions et les split screens dans le seul et unique but d’ajouter au délire général… Le film se veut alors clipesque de part les techniques précédement cités et l’utilisation de multiples plans et références issues des classiques de la Universal tel que Creature from The Black Lagoon, She-Wolf Of London…
De cet aspect ressort encore plus l’amour immodéré de l’auteur pour ses Freaks et leur univers qu’il pousse à son paroxysme dans des scènes d’anthologies qu’il serait malvenu de révéler ici…
Au cas où vous n’auriez pas compris, on ressort de cette Maison aux 1000 cadavres avec la peur au ventre ou un sourire sadique au lèvres… à vous de choisir…
Du côté Technique :Dvd z1
Format 1 : 85 respecté 16/9
Pistes son : VO DD 2.0 & DD 5.1 – Piste musicale isolée DD 2.0
Sous titres : Anglais et Espagnol
Le master est tout simplement superbe, les couleurs très flashy ressortent magnifiquement, les contrastes et les noirs sont vraiment bons.
La piste DD 5.1 est tout bonnement superbeen terme d’effets, de musique tout en gardant des dialogues clairs.
A noter :… mon caisson a encore du mal à se remettre d’un certain coup de fusil…
Au niveau bonus :Commentaire du réalisateur Non St
Making of ( court, très court )
Essais de l’acteur incarnant Grand Pa ( décédé après le tournage )
Bandes annonces
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